
Selon le Major M. J. du FPC-Lafontaine, qui a requis l’anonymat car recherché par la coalition Fardc-Monuc, « il n’y a plus des Fardc congolais au Nord-Kivu ».
Toute la Province du Nord-Kivu est déjà livrée aux ex-miliciens du CNDP, renforcés par des milliers des mercenaires rwandais, ougandais, et des instructeurs militaires noirs américains entrés massivement au Nord-Kivu lors de l’opération militaire Umoja Wetu.
Ce qu’on appelle aujourd’hui Fardc au Nord-Kivu c’est tout simplement le CNDP de Nkunda. (NDLR : Si cette déclaration est vraie pour les commandants de l’armée, elle n’est pas vraie pour les troupes car on trouve encore des soldats congolais d’origine dans certaines villes du Nord-Kivu).
Tous les Fardc congolais qu’on appelait loyalistes (Ndlr : entendez par là les commandants des loyalistes) auraient déjà tous été mutés sur ordre de Kinshasa à Kananga et à Kamina.
Au plus fort de la guerre contre le CNDP, le Major M.J. a rappelé que Kinshasa avait retiré du front du Nord-Kivu tous les commandants haut-gradés qui donnaient du fil à retordre au CNDP. Le Major a aussi accusé la MONUC d’avoir joué un grand rôle dans l’occupation du Nord-Kivu par le CNDP en abusant de son rôle de médiateur et de suivi des accords de Goma de janvier 2008 ! La Monuc aurait profité de son rôle de médiateur pour faire une forte pression aux résistants congolais pour qu’ils aillent au brassage mais en laissant le CNDP occupé le terrain libéré par les résistants congolais partis au brassage.
A part la Monuc, le Major M.J. accuse Kinshasa de n’accéder qu’aux doléances de Tutsi et cela depuis le dialogue intercongolais. Les groupes armés congolais ont toujours été floués dans toutes les négociations de paix au Nord-Kivu. Le dernier fait qui a fait déborder le vase, est la nomination, après les accords d’Ihussi, de commandants militaires du CNDP à la tête de l’armée partout au Nord-Kivu et en Ituri (cas du Major BONANE de la Ville de BUNIA).
Les Fardc issus des résistants congolais dont le Pareco-Aile Lafontaine, étaient non seulement impayés et mal équipés mais aussi n’avaient reçu aucun poste de commandement au sein de l’armée du Nord-Kivu. Il en est de même des résistants Mai-Mai de Nyaleke et de ceux qui sont à Kisangani qui ont tout simplement été écartés de la province du Nord-Kivu sous prétexte d’aller au brassage.
A plus de cet abandon qui frise un désarmement en douceur, les Fardc issus du CNDP sous la houlette des commandants Tutsi ont été coupables des violations des droits humains dans les territoires d’origine des résistants congolais ! La sommation de tous ces griefs et surtout l’arrogance des Fardc issus du CNDP qui crient victoire sur la résistance congolaise chaque fois qu’ils en ont l’occasion, est, selon le Major M.J., ce qui est à l’origine des désertions actuelles des camps de brassage ainsi que de brigades opérationnelles au Nord-Kivu vers le maquis.
Pour le Major M.J. la R.D.Congo est retourné à la case de départ. Le blocage au processus de paix au Nord-Kivu vient toujours, selon le Major M.J., d’une ethnie qui s’appelle Tutsi dont la seule ambition est l’occupation des terres du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Le Major M.J. reconnait cependant que la situation actuelle est à l’avantage du CNDP renforcé par des milliers des militaires rwandais, ougandais, et noirs américains qui contrôlent la totalité de la Province qu’ils avaient revendiquée à Ihussi, à savoir, une province qui comprendrait les territoires de Rutshuru et de Masisi. Avec l’abandon total du Nord-Kivu par Kinshasa et le concours de la complicité avérée de la Monuc, la ville de Goma ainsi que les trois territoires restants ( Beni, Lubero, Walikale) peuvent tomber comme des fruits mûrs à tout moment ! Pour empêcher que cela ne se produise, le FPC-Lafontaine ainsi que d’autres résistants Mai-Mai se réorganisent cette fois-ci pour combattre trois ennemis, à savoir : le CNDP et ses mercenaires, le régime de Joseph Kabila, et la Monuc.
Le Major M.J. prend la déclaration du Gouverneur Julien Paluku à propos du FPC de Lafontaine comme un signe que le Gouverneur est déjà sous tutelle des rwandais, car dit-il, le Gouverneur Julien Paluku ne peut, en âme et conscience, déclaré « ennemi de la République » celui qui défend son territoire d’origine contre des tueurs et des bandits…
A la question de savoir si le FPC-Lafontaine a des moyens pour combattre les trois ennemis susmentionnés, le Major M.J. a répondu que ce ne sont pas les moyens qui combattent mais la détermination de lutter pour une cause juste. Selon le Major M.J., la lutte qui va commencer ne s’arrêtera pas au Nord-Kivu mais gagnera toute la République Démocratique du Congo qui a déjà tant souffert et pour rien. L’occupation par le CNDP d’une partie du territoire national c’est ce dont les congolais ont besoin pour se soulever contre le régime actuel de Kinshasa et pour accomplir le rêve de Mzee Laurent Désiré Kabila, à savoir, « ramener la guerre d’où elle est venue ».
D’après le Major M.J. la suspension du CNDP du comité de suivi des accords d’Ihussi telle que diffusée ce mardi 21 juillet 2009 par des radios périphériques est une préparation de l’annonce de la sécession des territoires convoités par les Tutsi et déjà occupés militairement par eux, des territoires où la Monuc (NDRL : le UNHCR) complice de l’occupation du Nord-Kivu attend introduire une colonie de peuplement de Tutsi dont le nombre annoncé et que personne ne peut vérifier s’élèverait à 500 000 colons Tutsi en provenance du Rwanda, du Burundi, de la Tanzanie et de l’Ouganda.
A l’heure qu’il est, il n’y a que la résistance congolaise dont le FPC-Lafontaine, le Pareco, les Mai-Mai de Vurondo, etc. qui lutte pour faire échec à ce plan d’occupation du Nord-Kivu par les Tutsi. Ceci expliquerait la chasse à l’homme dont Kakule Lafontaine ainsi que ses associés font l’objet.
A la question de savoir où sont passés les FDLR, le Major M.J. a répondu qu’il y a trois sortes des FDLR, à savoir les FDLR création de Paul Kagame qui sont une partie du CNDP, les FDLR résidus de l’ex-armée de Juvénal Habyarimana et accusés du génocide de 1994 au Rwanda, et les FDLR qui ont grandit au Congo où ils avaient pris refuge en 1994 et qui ne savent rien du Rwanda ni du génocide de 1994 car ils étaient trop jeunes. Ce sont ces derniers qui sont les alliés du FPC-Lafontaine
Selon le Major M.J. toutes les opérations militaires conjointes qui se succèdent au Nord et au Sud-Kivu n’ont fait que repousser les vrais FDLR dans les forêts, laissant intacte leur force militaire. Les Opérations militaires conjointes avaient comme premier but d’occuper le terrain abandonné par les militaires loyalistes de Kinshasa. D’après le Major M.J. ce geste de trahison de Joseph Kabila, lui a valu un rapprochement avec Kigali et Kampala. Les Fardc issus du CNDP occupent aujourd’hui ce territoire abandonné par l’armée congolaise. Pour y préparer l’arrivée des colons Tutsi, la branche « FDLR » du CNDP est celle qui est responsable des massacres des populations, des assassinats, des incendies des maisons, etc.
Les vrais FDLR qui sont dans les forêts à 3 jours de marche à pieds ne peuvent pas incendier des maisons à Kanyabayonga ou à Kirumba, des cités très militarisées par les Fardc issus du CNDP ! Une des raisons du retrait du FPC de Lafontaine des accords de paix de Goma c’est effectivement la découverte de ce grand mensonge contre les FDLR et surtout les attaques des éléments issus des mouvements de résistants congolais qui étaient déployés dans les mêmes cités aux côtés des Fardc issus du CNDP.
Le FPC de Lafontaine a voulu mettre fin au mensonge qui faisait porter la responsabilité des violations massives des droits humains commises par les Tutsi aux FDLR ou aux Fardc congolais, faisant apparaitre aux yeux du monde le génocide congolais comme une question congolo-congolaise, ce qui est inacceptable.
Le Major M.J. fait remarquer que certains rapports actuels de l’ONU sur la situation en R.D. Congo entretiennent cette confusion sur l’identité de ceux qui y commettent aujourd’hui des crimes contre l’humanité. Ainsi par exemple, tous les crimes contre l’humanité commis ces derniers temps par les Fardc issus du CNDP, sont attribués sans aucune nuance aux FDLR ou Fardc ou militaires congolais impayés, indisciplinés, pas bien formés, etc.
Au dernier conseil de securité de l’ONU, une demande a été faite pour renforcer la capacité de la MONUC en R.D.Congo afin de suppléer aux faiblesses des militaires congolais. D’après le Major M.J. toute aide internationale à la MONUC servirait à la matérialisation du plan d’occupation du Nord-Kivu, à la formation de l’armée des colons Tutsi, etc. La guerre finale contre les vrais FDLR et les résistants congolais qui continueront à s’opposer à ce plan d’occupation n’est pas non plus à exclure de l’agenda de la MONUC et des grandes puissances qui financent l’occupation du Nord-Kivu.
Le FPC-Lafontaine voudrait reveler ce mensonge entretenu sur l’identité de ceux qui commettent actuellement les crimes contre l’humanité contre les populations civiles innocentes. Les coupables des assassinats et des incendies des maisons sont les anciens miliciens du CNDP de Nkunda et non les militaires congolais loyalistes ni les FDLR qui sont à trois jours à pieds de villages victimes.
Le Major M.J. attire aussi l’attention des congolais sur la dernière réunion du CEPGL de Goma pour la réunification des services de securité des pays membres. Selon le Major M.J. cette réunion n’avait d’autre but que d’expliquer l’entrée au Congo des nouveaux contingents militaires rwandais ou burundais sous prétexte de patrouille commune aux frontières mais en réalité pour prêter main forte aux opérations d’installation des colons Tutsi !
A la question de savoir si le FPC de Lafontaine n’est pas pour la paix par la collaboration entre les pays de la CEPGL, le Major M.J a répondu que leur parti politique a toujours été pour la paix et la réconciliation nationales et avec les pays de la région des Grands Lacs. Mais l’expérience de 13 dernières années démontre que les Tutsi ne veulent pas de la réconciliation avec les FDLR ni avec les congolais, mais qu’ils cherchent tout simplement à se tailler un territoire avec l’aide de la Monuc et la complicité du régime de Joseph Kabila. C’est à cause de cette mauvaise foi dans les négociations de paix que notre parti a choisi le langage fort des armes.
Pour finir notre entretien, nous avons demandé au Major M.J. son message aux congolais qu’il veut défendre. Pour répondre à notre question, le Major M.J. a lancé un appel aux députés provinciaux et nationaux originaires de l’Est ainsi qu’aux gouverneurs des provinces concernées de cesser d’être hypocrites mais de prendre leur courage en mains pour tirer au clair l’occupation honteuse de l’Est de la R.D. Congo qui fait des congolais des aveugles qu’on peut mener par la bride et le mors là où l’on veut par des mensonges cousus du fil blanc.
Le Major M.J. demande que l’action des élus ainsi que du peuple congolais ne se limite plus à la dénonciation verbeuse ou la rédaction des memoranda qu’on envoie par la suite aux bourreaux ou ceux qui les soutiennent. La seule instance suprême qui vaille la peine d’être informée aujourd’hui c’est le peuple congolais dont la force sauvera la R.D. Congo.
Le Major M.J. invite tous les congolais à se joindre à l’action des résistants par des actions concrètes contre tous les ennemis de la paix en R.D. Congo, en commençant par le régime actuel de Kinshasa qui affaiblit intentionnellement les institutions de l’Etat pour donner l’avantage aux ennemis du peuple congolais.Résumé de l’entretien d’Edgar Kahindo avec le Major M.J du FPC
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