« La discrimination par laquelle les dignitaires tutsi d’avant 1959 empêchaient les enfants hutus d’aller à l’école, privaient la propriété à leurs parents pour l’appauvrir davantage, les exploitaient en les obligeant à travailler gratuitement pour les chefs, par laquelle on les empêchait à accéder à la richesse, à l’emploi rémunéré, sont exactement les mêmes méthodes utilisées aujourd’hui par les dignitaires du FRP pour exactement le même objectif : Ecraser davantage les rwandais d’ethnie hutu à travers la discrimination « légale » :
*
-La vente aux enchères des biens et propriétés des hutus pour réparer le préjudice présumé subi par les tutsi après une parodie de justice, devant une juridiction gacaca qui n’a aucune honte de prononcer la peine d’emprisonnement à perpétuité contre l’accusé sans avocat, sans motivation de la décision par de simple citoyen sans aucune notion élémentaire de droit, dans un pays dit de droit, est une situation dont les conséquences sont extrêmement maléfiques pour tous les rwandais.
Une discrimination « légale », caractéristique de l’apartheid
loi sur l’habitation séparée (Group Areas Act du 27 avril 1950) ; loi sur les laissez-passer (‘Pass Laws Act’) de 1952, une sorte d’autorisation aux Noirs pour se rendre dans certains quartiers ;
loi d’éducation bantoue (1953), concernant le programme scolaire des Noirs;
loi de relocalisation des indigènes (Native resettlement Act de 1954) qui permettait de déplacer les populations noires vivant en zones déclarées blanches ;
loi sur le travail et les mines (1956), formalisant la discrimination raciale dans le monde du travail ; décret sur l’Afrikaans (1974), obligeant toutes les écoles, mêmes noires, à dispenser en afrikaans tous les enseignements de maths, de sciences sociales, d’Histoire et de géographie du niveau secondaire.
Celui qui ne peut pas s’y conformer doit céder sa parcelle aux “nouveaux riches”. Sur les grands axes routiers du pays, la même chose est en train d’être appliquée avec la politique de villagisation par laquelle les autorités obligent le paysan à se construire une maison hors de ses moyens s’il veut rester dans sa propriété.
Faute de satisfaire à ces conditions, il déguerpit. Les Travaux d’Intérêt Général (TIG) sont une forme d’esclavagisme. Toute personne proche du pouvoir peut réquisitionner des prisonniers, à vil prix, pour ses travaux personnels notamment dans le domaine du bâtiment.
L’introduction brutale de l’anglais dans les écoles ne vise entre autres qu’à retarder certains enfants dans leur éducation. En effet, les enfants de magnats du régime et leurs proches ne sont pas concernés par cette réforme car ils ont créé des écoles privées avec des programmes particuliers ; d’autres envoient leurs enfants faire leurs études à l’étranger pour échapper à cette réforme improvisée.
Un enseignant, si brillant soit-il, ne peut pas transmettre des connaissances dans une langue qu’il ne maîtrise pas. Un enfant ne peut pas assimiler ses leçons données dans une langue qu’il ne maîtrise pas. Il y a donc une génération d’enfants rwandais qui est en train d’être sacrifiée.
L’expression « tout tutsi est rescapé » cache mal le racisme
Il bénéficie des aides du Fonds d’Aide aux Rescapés du Génocide (FARG) pour l’achat du matériel scolaire. Pour la santé, il a gratuitement sa mutuelle. Dans la nouvelle politique de villagisation, il a une maison mise à sa disposition, etc. Son compatriote hutu, lui, doit remuer ciel et terre pour trouver de l’argent pour payer les frais de scolarité de ses enfants. Pour des études supérieures, c’est la même galère.
Pour la mutuelle, il doit trouver de l’argent pour sa cotisation. La mutuelle de santé est obligatoire. Non payée, c’est le dépouillement de tout bien de la famille pour le vendre aux enchères ou la prison.
Au point de vue économique, des mesures ont été prises par le pouvoir en vue de réduire drastiquement le pouvoir d’achat du Hutu. L’homme d’affaires hutu se voit mettre les bâtons dans les roues jusqu’à ce qu’il ferme boutique.
Cette situation est vécue quotidiennement par une partie de Rwandais, devenus citoyens de seconde zone, mais personne n’en parle sous peine d’être condamné pour « idéologie génocidaire ».
C’est durant les cérémonies de commémoration du 15e anniversaire du génocide que le président d’Ibuka, section Belgique, a, dans son discours, affirmé que tous les Tutsi sont des rescapés du génocide. Ses propos furent fustigés par une certaine partie de l’assistance, non pas parce qu’elle contestait ce fait, mais parce l’orateur venait de révéler le secret bien gardé du système FPR.
Gaspard Musabyimana
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a “time”, yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine