Philippe Brou – cameroonvoice.com, le 17 mars 2012
“Ses amitiés
suspectes avec des chefs d’Etat sulfureux. Comment il est manipulé par les
Occidentaux. Le quotidien Le Monde dénonce ses méthodes contestables.
La
question de son bilan et de ses méthodes plus que discutables est donc à l’ordre
du jour. Et Le Monde ne passe pas par quatre chemins pour le tacler sévèrement.
«Dans ses communiqués, M. Moreno-Ocampo revendique une impartialité qui est
démentie par les faits. Poignée de main chaleureuse avec l’Ougandais Yoweri
Museveni, admiration déclarée pour le Rwandais Paul Kagamé, dont les pratiques
sont pourtant dénoncées par l’ONU et les ONG», écrit Le Monde. Qui aurait
également pu noter la rencontre discrète d’Ocampo et de Ouattara à son domicile
privé parisien, et la «poignée de main chaleureuse » avec Guillaume Soro,
pourtant soupçonné des pires crimes contre l’humanité.
A Yoweri Museveni
et Paul Kagame, qui ont historiquement prêté leurs pays comme bases arrières aux
rébellions congolaises et qui ont été les alliés indispensables des
multinationales qui pillent la RDC, Le Monde aurait pu adjoindre Blaise
Compaoré, revolver françafricain tendu sur l’Afrique de l’Ouest, complice de
Charles Taylor au Liberia, en Sierra Leone et en Côte d’Ivoire mais jamais
inquiété, tellement dans le secret des dieux qu’il a pu «prophétiser » dès 2003
sur l’extradition du président Laurent Gbagbo à la CPI. Museveni, Kagame et
Compaoré sont les alliés des Occidentaux et des «nouveaux prédateurs» en Afrique
et, sous Ocampo, cela vaut impunité.
Le Monde poursuit dans sa lancée.
«C’est par le jeu des preuves que la justice internationale peut être manipulée.
En enquêtant par des intermédiaires, par procuration, le procureur multiplie les
risques. Sa victoire dans l’affaire Lubanga semble être une goutte d’eau dans la
lutte contre l’impunité au Congo. En obéissant à la même stratégie au Darfour,
en Libye ou en Côte d’Ivoire, M. Moreno-Ocampo reste soumis au bon vouloir des
puissances régionales et occidentales», écrit Stéphanie Maupas. En évoquant les
«intermédiaires» dont se sert l’actuel procureur, la journaliste du Monde met
les pieds dans le plat et permet de comprendre la pertinence de la démarche de
l’avocat principal du président Gbagbo à la CPI, Maître Emmanuel Altit, qui
entrave la stratégie d’Ocampo, qui veut «expurger» (faire disparaître des
dossiers) de manière systématique et sans s’expliquer les noms de ses «victimes»
mais également de tous les membres de son bureau, de tous ses enquêteurs et de
tous ses traducteurs. Parce que, selon toute évidence, il a travaillé main dans
la main avec des officines du RDR, et ne voudrait pas que la Défense enquête sur
ses enquêteurs et leur crédibilité. La référence aux «intermédiaires» fait
également penser à l’utilisation excessive de Human Rights Watch, ONG financée
en grande partie par le milliardaire Georges Soros, qui est réputé avoir financé
la campagne d’Alassane Ouattara.
La technique d’Ocampo, qui consiste à
«séquencer» les crises et les crimes liés à ces crises afin d’accabler les
personnes qu’il vise, sans avoir à s’en prendre aux protégés des grandes
puissances, est également dénoncée par la correspondante du Monde à La Haye.
«Jean-Pierre Bemba, principal opposant au président congolais, Joseph
Kabila, est à La Haye depuis novembre 2010. Il est un acteur majeur des guerres
de l’est du Congo. Mais pourtant, devant la CPI, il ne répond que des crimes
commis en République centrafricaine. Un peu comme si le tribunal pour l’ex-
Yougoslavie avait inculpé l’ancien président Slobodan Milosevic pour la seule
guerre du Kosovo, faisant l’impasse sur son rôle en Bosnie-Herzégovine. Les
accusations du procureur sont circonscrites à quelques faits. Elles ne donnent
pas une vision claire des responsabilités dans la guerre féroce que se sont
livrés par milices interposées l’Ouganda, le Rwanda et le Congo.
«Il voulait
conduire une affaire rapide et facile»
Le pli politicien de Luis
Moreno-Ocampo, plus soucieux des effets de manche que de la soif de justice des
victimes, transparaît également de l’article du quotidien français. Pour gagner
du temps, et se donner de la contenance avant son départ, le procureur qui
n’avait jusque-là bouclé aucun de ses nombreux dossiers, a envoyé valdinguer
toutes les charges relevant des violences sexuelles et des massacres au sujet de
l’affaire Lubanga. «Le procureur nous avait demandé d’oublier les massacres, il
voulait conduire une affaire rapide et facile, affirmait en 2009 un enquêteur
qui avait claqué avec amertume la porte de la Cour», révèle Stéphanie Maupas. Au
final, l’article du Monde reprend quasiment tous les griefs que les analystes
ivoiriens critiquant la méthode Ocampo ont développés ces derniers
mois.
Le Nouveau Courrier n’est pas peu fier d’avoir été à la pointe du
combat contre les impostures du procureur argentin sur une affaire Gbagbo qu’il
laissera comme une patate chaude à son successeur, la Gambienne Fatou Bensouda,
qui sera déjà à la barre lors de l’audience de confirmation des charges le 18
juin prochain. Bien entendu, rien ne prouve qu’elle sera plus soucieuse du droit
et moins politicienne que son prédécesseur. Comme lui, elle a été, au fond,
cooptée par les puissances occidentales qui utilisent tant la CPI comme un jouet
que son crédit ne cesse de s’éroder. Dangereusement. »
AS International is an international nonpartisan charity organization devoted to defending human rights. It’s an organization working to promote democracy and national reconciliation, inside countries of the African Great lakes Region.
AS International centers its work on the twin concepts of freedom of self-determination and freedom from tyranny. These ideals include the belief that all human beings have the rights to speak freely, to associate with those of like mind, and to leave and enter their countries. Individuals in a free society must be accorded equal treatment and due process under law, and must have the opportunity to participate in the governments of their countries;
AS International’s ideals likewise find expression in the conviction that all human beings have the right to be free from arbitrary detainment or exile and from interference and coercion in matters of conscience. ASI does not support nor condone violence.
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a “time”, yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine