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17-06-2025 Vol 19

DÉCLARATION DU PDR-IHUMURE SUR LES PROCHAINES ÉLECTIONS


Le Parti pour la Démocratie au Rwanda (PDR-Ihumure), fermement déterminé à tout mettre en oeuvre pour assurer au peuple rwandais un meilleur avenir, pertinemment convaincu que seul un régime issu d’élections démocratiques pourra non seulement garantir la paix et le développement de toute la population rwandaise, mais aussi restaurerla cohabitation pacifique entre le Rwanda avec ses pays voisins, mais constatant que les conditions minimales d’élections justes, libres et transparentes sont actuellement inexistantes au Rwanda, porte à la connaissance de toute la population rwandaise et de la communauté internationale qu’il voudrait bien participer aux prochaines élections présidentielles de 2010, mais que celles-ci doivent au préalable être conjointement préparées par le gouvernement actuel du FPR et son opposition.

Le PDR-Ihumure demande donc aussi à la communauté internationale de donner la
chance à la paix dans la région des Grands Lacs Africains et à la réconciliation du peuple rwandais en contribuant à la mise en place des conditions propices à une véritabledémocratie au Rwanda.

En appui à sa position, le PDR-Ihumure soumet à l’attention du public les quelques
éléments ci-après:

1. Le gouvernement du Front Patriotique Rwandais (FPR) actuellement au pouvoir à
Kigali s’est jusqu’à présent montré incapable d’organiser des élections tout en
assurant la sécurité des candidats de l’opposition et de leurs supporteurs.

Comme en témoignent les observateurs indépendants et des organismes de défense des
droits de la personne, il n’hésite pas à recourir aux assassinats, aux emprisonnements et aux intimidations de toutes sortes pour réduire à néant ses opposants. Ainsi, lors des précédentes élections présidentielles du 25 août 2003, la Mission électorale de l’union Européenne s’est dite « préoccupée par les disparitions, arrestations et convocations d’opposants à la police »

Amnesty internationale a également abondé dans le même sens en déclarant que « Le FPR se livre à une stratégie d’intimidation de ses adversaires politiques, arrêtant les opposants, embrigadant les gens de force dans ses propres rangs et n’hésitant pas à recourir à la violence (menaces de mort, notamment) pour saper le soutien dont pourrait bénéficier l’opposition. La campagne électorale du candidat du FPR, l’actuel président Paul Kagamé, consiste essentiellement, depuis quelques jours, à accuser les autres prétendants à la présidence de divisionnisme ethnique».

2. Le gouvernement du FPR s’est jusqu’à présent montré incapable d’organiser des
élections honnêtes et transparentes. En 2003, les élections présidentielles et
législatives ont été marquées par des bourrages d’urnes3, et cinq ans après, le
reflexe de manipulation des résultats des urnes a encore resurgi lors des élections
législatives de 2008.

À titre illustratif, il y a lieu de mentionner les observations de l’organisme américain de défense des droits de la personne Human Rights Watch (HRW) selon lequel « Quand les élections parlementaires qui se sont déroulées en septembre dernier se sont soldées par une victoire écrasante avec 92% des votes pour le parti au pouvoir de Kagamé, les preuves collectées par les observateurs rwandais et de l’Union européenne ont suggéré que le gouvernement avait en fait gonflé le pourcentage des votes de l’opposition afin d’éviter l’impression embarrassante d’un pseudo-plébiscite de type soviétique ».

3. La presse indépendante qui constitue l’un des piliers de la démocratie est fortement réprimée, ce qui place le Rwanda parmi les 16% des pires pays au monde en matière de liberté de presse5. Le président Paul Kagame figure parmi les prédateurs de la liberté de presse et réprime systématiquement non seulement la presse nationale indépendante, mais aussi les agences de presse étrangères. La dernière de ses victimes est la BBC dont les émissions en Kinyarwanda ont été suspendues en avril dernier.

4. Les dirigeants des partis politiques non inféodés au FPR continuent d’être harcelés et privés de leurs droits, et ne peuvent pas tenir publiquement la moindre activité politique. La plus récente manifestation des violations des droits politiques des partis d’opposition s’est produite le 1er juin 2009, lorsque la police rwandaise a empêché les leaders du parti PS Imberakuri de tenir une conférence de presse et a procédé immédiatement à leur arrestation.

5. Les criminels au sein du FPR continuent de bénéficier d’une totale impunité, alors qu’ils entrent dans la catégorie des personnes qui doivent être jugées par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) selon la résolution 955 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette justice partiale du TPIR qui l’a transformé en « Tribunal des vaincus » et qui a déjà encouragé le FPR à commettre d’autres crimes contre l’humanité continue à faire peser un énorme risque d’extermination sur une partie de la population rwandaise.

6. Des millions de réfugiés rwandais dispersés à travers le monde ne peuvent pas exercer leurs pleins droits civiques et politiques, ni en tant que citoyens électeurs,ni en tant que citoyens candidats, étant maintenus en exil par le régime actuel qui les considère collectivement comme des « génocidaires » et va jusqu’à menacer leur progéniture. À ce sujet, les déclarations du président Paul Kagame sont sans équivoque: «Des enfants de génocidaires, élevés dans l’idéologie du génocide, sont potentiellement aussi dangereux que leurs parents….. En tout état de cause, nous avons un devoir de prévention à leur égard ».

7. Le PDR-Ihumure ne peut pas tolérer qu’une partie aussi importante de la population rwandaise soit continuellement exclue, maintenue en exil et privée de ses droits politiques. Il ne peut pas non plus supporter que le pouvoir du peuple rwandais soit continuellement usurpé par un gouvernement qui n’ose pas soumettre son bilan à l’appréciation souveraine de tous les citoyens et affronter son opposition sur un terrain véritablement démocratique.

8. Les prochaines élections présidentielles doivent être une occasion de donner un nouvel élan au peuple rwandais, de mettre fin à la guerre de pillage imposée au peuple frère de la République Démocratique du Congo et de résoudre définitivement le problème des réfugiés qui doivent d’abord rentrer dignement pour se faire prévaloir, eux-aussi, de leurs droits civiques et politiques. C’est pourquoi, le PDR-Ihumure invite le gouvernement du FPR à faire preuve, cette fois-ci, de courage politique et de s’assoir avec son opposition pour mettre sur pied les conditions gagnantes pour de véritables élections démocratiques.

9. Étant donné que le prochain gouvernement doit bénéficier de la confiance de tout le peuple rwandais, de la crédibilité et d’une autorité morale sans faille pour relever les multiples défis qui l’attendent, le PDR-Ihumure demande que tous les candidats à la magistrature suprême soient des gens irréprochables, ne faisant l’objet d’aucune poursuite judiciaire.

10. Le PDR-Ihumure demande à la communauté internationale, et plus particulièrement aux plus grandes Puissances Occidentales qui soutiennent le régime de Paul Kagame et au Conseil de Sécurité des Nations Unies de donner une chance à la paix dans la région des Grands Lacs Africains et de participer à la mise sur pied des conditions favorables à une véritable démocratie au Rwanda.

Aussi, il joint sa voix à celles de Human Rights Watch8, des universitaires et des défenseurs des droits de la personne9 pour réclamer que les criminels au sein du FPR soient rapidement traduits devant la justice.

Le PDR-Ihumure pose la traduction en justice des criminels au sein du FPR comme l’un des préalables à sa participation aux prochaines élections présidentielles, parce que l’impunité qui leur a été jusqu’à présent garantie par le TPIR constitue un dangereux signal selon lequel le monopole du pouvoir constitue la meilleur protection contre toute poursuite judiciaire. Ces criminels n’hésiteront donc pas à rééditer leurs tristes exploits d’extermination d’une partie de la population rwandaise pour anéantir la moindre velléité de démocratie et conserver le pouvoir.

Le PDR-Ihumure est également fermement convaincu que, tant qu’il n’y aura pas de justice pour toutes les victimes et tant que la vérité sur la tragédie rwandaise ne sera pas établie, la réconciliation du peuple rwandais ne restera qu’un rêve.

11. Les éléments ci-haut mentionnés et bien d’autres encore montrent à suffisance que
les prochaines élections présidentielles doivent être minutieusement et conjointement préparées par tous les acteurs politiques rwandais appuyés par la communauté internationale si l’on veut éviter une réédition de la mascarade électorale de 2003 ainsi que les remous sociaux et politiques graves qui risquent fortement de s’en suivre.

12. Enfin, advenant que la mise en place des conditions propices à une véritable démocratie requiert des délais qui dépassent la date préalablement fixée pour les prochaines élections, le PDR-Ihumure recommande que celles-ci soient reportées à une date ultérieure, pour l’intérêt supérieur de la nation et du peuple rwandais. Fait à Washington DC le 11 juin 2009.

Pour le PDR-Ihumure
Jérôme NAYIGIZIKI
Secrétaire Général

jnayigizik@aol.com
+1 956 337 7665

The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a “time”, yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine

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