Monday

16-06-2025 Vol 19

Lettre ouverte du Secrétaire Général de l’APARECO à la classe politique française (Apareco 06 Avril 2010)


Rwandan kids begging for surviving but then decided to joing the armed groups in Congo


Mesdames, Messieurs

En cette journée où le Rwanda et la communauté internationale commémore le génocide rwandais, point de départ de grands bouleversements et de grandes turbulences en Afrique centrale, et en cette période durant laquelle la diplomatie française s’illustre par une offensive tous azimuts pour un rapprochement spectaculaire avec le Rwanda , l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO) lance un appel solennel à la classe politique française pour que la France ne tombe pas dans le piège de la manipulation et ne se retrouve classée malgré elle, parmi ceux que la vérité inaltérable de l’Histoire considérera comme les complices de ceux qui ont conçu ou continuent à pratiquer des massacres à grande échelle dans la région des Grands Lacs.

Par ce message donc, l’APARECO voudrait apporter le témoignage d’avertissement du peuple congolais au peuple français, sur l’implication personnelle et criminelle de Paul Kagamé, l’actuel chef de l’État rwandais et de ses nombreux complices à travers le monde, dans la série de tueries et de violences en tout genre qui, depuis le montage machiavélique et l’exécution diabolique du génocide des Tutsi et des Hutus au Rwanda en 1994, perdurent et endeuillent chaque jour la RDC en particulier et l’Afrique centrale en générale. Plusieurs personnalités politiques et militaires, ayant occupé des fonctions clés durant cette triste période, ont tiré en vain des sonnettes d’alarme contre cette vaste manipulation autour de certains des véritables auteurs de ces horreurs, qui se cachent aujourd’hui derrière les masques des victimes.
 
Parmi ces personnalités qui ont eu le courage de naviguer contre le courant de la thèse unique et populaire imposée par certains puissants médias et lobbies politiques du monde se compte le Président de l’APARECO, monsieur Honoré Ngbanda. Comme certains hauts responsables de l’ONU à l’époque des faits au Rwanda, il occupait lui aussi des hautes fonctions dans le domaine politique et sécuritaire auprès du Président zaïrois qui l’avait spécialement chargé de la gestion du « conflit rwandais». Ce qui lui avait donné l’avantage de traiter, en compagnie du Président Carter en tant que président de la Fondation qui porte son nom, avec les acteurs politiques rwandais au pouvoir et dans l’opposition armée à l’époque. Des archives officielles de l’ONU en témoignent. C’est à ce triste que 10 ans après, soit en 2004, Monsieur Honoré Ngbanda publia aux Éditions Duboiris, son témoignage et son cri d’alarme à travers un ouvrage très documenté, « Crimes organisés en Afrique centrale /Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux». Les origines historiques des faits ainsi que les cerveaux moteurs et les auteurs des crimes tapis dans l’ombre au Rwanda comme ailleurs ont été nommément cités dans cet ouvrage. Et les nombreux documents qui y sont publiés n’ont jamais été contestés par personne à ce jour. Bien au contraire, des témoignages d’autres acteurs politiques et militaires rwandais et autres sont venus plutôt confirmer ses propos. L’APARECO vous invite vivement à les consulter pour établir vous-mêmes votre appréciation.

La majorité des congolais, et en particulier ceux de notre plateforme, sont restés perplexes devant l’expression de gêne et de pudeur politique (?) de la classe politique française face à la campagne de dénigrement et de culpabilisation à outrance orchestrée depuis plus de 16 ans par l’actuel Président rwandais contre le rôle de la France et ses responsables politiques et militaires dans la crise de la région des Grands Lacs africains. Chaque année le monde assiste incrédule à une exploitation honteuse de ce génocide rwandais pour lequel Paul Kagamé et les autorités rwandaises ont savamment mis en place des stratégies de « mémoire partielle», de demies vérités voir de mensonges tout court, pour masquer au reste du monde leurs véritables intentions dans la région ainsi que leurs véritables responsabilité s dans les horreurs et les exactions en tout genre qui s’y commettent chaque jour depuis près de deux décennies.
 
Durant toutes ces commémorations, comme d’ailleurs au sein du Tribunal pénal international pour le Rwanda, chacun a pu noter que seuls les crimes des hutus contre les tutsis sont réellement retenus, évoqués et jugés. Les actes de génocide imputés au dictateur rwandais Paul Kagamé et à ses troupes de l’APR reconnus, attestés et prouvés à travers des nombreux témoignages (mêmes de certains cadres politiques et militaires tutsis proches de Kagamé lui-même) sont totalement et scandaleusement occultés par la communauté internationale y compris par la France. Nous pouvons citer à titre de rappel le massacre de centaines de milliers de réfugiés Hutus rwandais pourchassés et sauvagement abattus par les troupes de Kagamé dans les marécages des denses forêts équatoriales en République Démocratique du Congo. Pour preuve, ce génocide de certains extrémistes tutsis contre les hutus rwandais dans les localités congolaises de Mugunga, Shabunda, Kimbumba, Katale, Kahindo, Tingi-tingi et Mbandaka, a été publiquement reconnu le 08/04/1997 par l’envoyé spécial de l’Onu pour la région des Grands Lacs, le Chilien Roberto Garreton. Un mois, plus tard, la Commissaire européenne Emma Bonino, devant l’ampleur du massacre, sortira de son silence le 06/05/1997 pour alerter la communauté internationale, déclarant que les forces de l’AFDL (montées et dirigées à l’époque par le duo Kagamé-Museveni) étaient en train de transformer l’Est de la République du Zaïre en véritable abattoir sans que personne n’ose lever le petit doigt pour dénoncer la folie meurtrière de Kagamé. Aujourd’hui, de nombreux témoignages se sont accumulées pour prouver la grave implication de l’actuel chef de l’État rwandais dans ce génocide de 1994 et des massacres qui s’en sont suivis jusqu’en RDC. Mais curieusement, profitant des erreurs avérées de la communauté internationales dans la période de préparation et d’exécution du génocide, erreurs qui ont plus le parfum de certaines complicités en faveur de Kagamé, ce dernier exploite à sa guise ces manquements de la MINUAR et les transforme habilement en outil de pression sur la France ou sur tous ceux qui s’opposent à ses visées expansionnistes et hégémoniques dans la région des Grands Lacs. Le monde doit-il continuer à accepter cela ?

Or, plusieurs témoignages et faits largement décrits dans l’ouvrage précité de Monsieur Honoré Ngbanda, actuellement Président national de l’APARECO, prouvent pourtant clairement que peu avant le génocide des Hutus rwandais en RDC, pendant que la France remuait ciel et terre pour décrocher une décision de l’ONU en faveur d’une intervention internationale pouvant protéger les populations civiles menacées, Paul Kagamé usait de toutes les subterfuges possible pour saboter les efforts de la Communauté Internationale devant venir en aide aux populations rwandaises et congolaises de l’Est menacées. D’autre part, une fois au pouvoir en RDC, les troupes de l’AFDL ayant officiellement à leur tête Laurent Désiré Kabila mais réellement dirigées par le général rwandais James KABAREBE (il en était le Chef d’État-major), étaient devenues plus que des simples alliées, les bras prolongés de Kagamé en vue de l’exécution de la deuxième partie de son plan, c’est-à-dire l’occupation de la RDC et le pillage systématique des ses diverses ressources. La première partie de son plan étant la prise du pouvoir au Rwanda par la minorité ethnique tutsi, en usant de tous les moyens possibles et cela, avec la complicité et la bénédiction d’une Communauté internationale totalement tétanisée par la vaste campagne orchestrée pour sa culpabilisation.

Mesdames, Messieurs,

Outre le témoignage accablant de Monsieur Honoré Ngbanda qui affirme à la page 150 de son livre que Paul Kagamé a sciemment sacrifié en 1994 des centaines de milliers de tutsis rwandais à cause de « la soif du pouvoir », d’autres témoins rwandais d’ethnie tutsi affirment péremptoirement que Paul Kagamé a envoyé des émissaires aux USA pour …empêcher l’éventuelle intervention de la Communauté Internationale !

Ainsi pouvons-nous citer le témoignage de Jean-Pierre Mugabe, un officier rwandais du FPR qui s’interroge: « …Comment Kagamé expliquerait- il qu’il a envoyé Claude Dusaidi et Charles Murigande à New-York et à Washington pour empêcher une intervention militaire quelle qu’elle soit, qui serait envoyée pour sauver du génocide le peuple rwandais ?».

Allons plus loin. Même les archives officielles du sénat belge contiennent également un autre témoignage d’un autre officier rwandais du FPR, Monsieur Deus Kagiraneza relatant les mêmes faits. En effet, devenu réfugié politique en Belgique, cet officier tutsi FPR a témoigné des mêmes faits devant les membres du sénat belge, lors de son audition le vendredi 1er mars 2002 par la commission d’enquête parlementaire « Grands Lacs ». Voici un extrait de ce qu’il a déclaré à propos du génocide rwandais:

«Il est vrai, […] que la communauté internationale n’a pas pu intervenir en temps utile pour y mettre fin; il est vrai aussi que nous avons – j’étais moi-même membre du bureau politique – interdit à celle-ci d’intervenir» . Il a poursuivi un peu plus loin en disant : « Ces 800.000 personnes ont été sacrifiées. On a envoyé une délégation, composée du secrétaire général actuel du FPR, Charles Murigande, de notre ancien ambassadeur à Bruxelles, Denis Polisi, et de M. Ousaidi […]C’est donc un calcul politicien qui a donné lieu au sacrifice (l’histoire jugera, plus tard, le bureau politique, dont j’ai fait partie) de 800.000 personnes pour, finalement, ne rien gagner. En effet, si Kagamé était parvenu à prendre le pouvoir à Kigali et à Kinshasa, et à panser les plaies de ce génocide, de ces pillages, de cette mauvaise gestion qui a duré des décennies, il aurait été considéré comme un héros. Mais il a fait pire que ses prédécesseurs. C’est pourquoi il va falloir remettre en cause tous ces crimes ainsi que l’argumentation avancée pour gagner la guerre. Il s’est agi d’un calcul politicien. […] Les regrets sont toujours tardifs, mais on n’aurait pas dû envoyer cette délégation. Si, après dix jours, l’ONU avait envoyé sur place un déluge de forces armées, comme au Kosovo, on aurait pu sauver ne serait-ce que 500.000 personnes, ce qui est loin d’être négligeable. Mais l’APR, l’Armée patriotique rwandaise, étant plus forte militairement que l’armée gouvernementale, nous avons demandé que l’on nous laisse la liberté d’arrêter le génocide, de nous occuper des militaires et des bandes armées. […] »
 Mesdames, Messieurs,

Lors du génocide rwandais, il est un fait qu’aucun congolais (témoins privilégiés et victimes du drame) ne pourra jamais contester : l’implication de la France dans la gestion de ce conflit tant au niveau de la fameuse et controversée « Opération turquoise» au Rwanda en 1994 qu’au niveau de l’interposition des forces de l’ONU dans le Kivu en 1996, cette implication disais-je, dans les faits comme dans l’intention a plutôt contribué à retarder ou à empêcher tant soit peu les génocides des hutus rwandais et des congolais de l’Est par les extrémistes tutsis sous le commandement de Paul Kagamé secondé par James Kabarebé. Les débats portant sur l’opportunité et les failles inhérentes à l’organisation de cette opération ne peuvent ni obscurcir son aspect positif quant aux vies humaines sauvées, ni occulter la responsabilité directe des extrémistes tutsis rwandais instrumentalisé s pas Kagamé et ses proches.

A ce sujet, nous ne pouvons passer sous silence un fait important qu’a évoqué dans son livre cité ci-dessus, monsieur Honoré Ngbanda, ce témoin et acteur priviligé du conflit des Grands Lacs. L’ancien conseiller spécial du président Mobutu y a largement décrit le rôle très ambigu du HCR qui a systématiquement entravé toutes les tentatives du gouvernement Kengo visant à identifier et à trier des réfugiés rwandais pour séparer la population civile des militaires des FAR infiltrés parmi eux.

La classe politique française ne doit pas se faire otage d’une propagande savamment orchestrée par Kagamé pour occulter ses vraies intentions dans la déstabilisation de la RDC et de toute la région des Grands Lacs. Tout observateur attentif sait que les troupes de Paul Kagamé qui ont investi le Zaïre après la chute de Mobutu ne se sont jamais montrés préoccupées par la poursuite et l’arrestation des présumés génocidaires hutus installés en RDC. En effet, à l’issue de la première agression du Zaïre en 1997, durant les deux années d’occupation militaire de tout le territoire congolais y compris la capitale, les troupes de l’APR de Kagamé n’ont pu ou voulu ramener au Rwanda ne fut-ce que 10 responsables hutus pour y être jugés. Par contre les archives de l’ONU et de différentes ONG ont prouvé qu’à cette période, le Rwanda s’est montré déjà particulièrement actif dans le pillage sauvage des ressources congolaises. Et aujourd’hui encore on peut noter que le Rwanda s’évertue à faire planer comme une épée de Damoclès à la tête des hutus l’étiquette de « génocidaires », alors que malgré les nombreuses demandes du TPIR, les autorités politiques et judiciaires rwandaises se montrent jusqu’ici incapables de communiquer au monde la liste de ceux-ci . Elles préfèrent sans doute entretenir un flou artistique qui leur permet de continuer à abuser d’un épouvantail de justice quand ça l’arrange, pour neutraliser certains hutus rwandais, mêmes innocents, dès qu’ils émergent et commencent à inquiéter le pouvoir dictatorial en place. Le monde doit-il continuer à cautionner cela ?

Malgré ces réalités historiques sur le rôle de la France durant cette triste période de l’histoire du Rwanda, Paul Kagamé a affiché un mépris sans précédent pour votre pays. Cette attitude a d’ailleurs très clairement été illustrée à travers l’affaire « Rose Kabuye ». Suite à l’interpellation de sa proche collaboratrice, pourquoi Kagamé n’a-t-il pas expulsé l’Ambassadeur de l’Allemagne à Kigali alors que l’arrestation de cette dame n’aurait pas été possible si l’Allemagne n’avait pas exécuté le mandat d’arrêt international français ? La réponse est simple : à ses yeux, l’Allemagne n’est pas la France !

Dans le drame du génocide rwandais, la France et sa classe politique et militaire ont été traîné dans la boue par le dictateur rwandais Paul Kagamé. Pourtant, fort des éléments cités ci-dessus et d’autres encore, l’Alliance des patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO), et tous ceux qui croient aux valeurs de Justice, de dignité et d’Humanité que peuvent incarner la démocratie française, espèrent vivement que les membres de la classe politique française s’impliqueront plus fortement encore désormais pour que dans la tragédie meurtrière de la région des Grands Lacs , la France reste toujours du bon côté de l’histoire. Car nombreux sont ceux qui ont largement compris que les agitations de Paul Kagamé sont dues au fait qu’il se bat pour étouffer à tout prix le triomphe de la vérité sur ses crimes dans la région des Grands Lacs. Il appartient à la France de ne pas donner par des signes de manque de fermeté ou de compromission politique, une image qui ferait douter de sa probité dans le génocide rwandais. Car au même titre qu’Hitler et l’Allemagne durant la période nazie, le rayonnement économique actuelle du Rwanda de Paul Kagamé, qui se base sur le pillage des richesses de son voisin congolais ne résistera pas devant le jugement de l’histoire.

D’abord témoin du génocide rwandais, le peuple congolais est à son tour victime de la même barbarie qui avait déjà décimé en quelques jours 800 000 rwandais essentiellement tutsis. Chacun aurait pu penser que l’humanité saurait tirer les leçons nécessaires pour qu’à l’avenir de tels actes ne se répètent plus. Mais comme tout le monde le sait, aujourd’hui le sang ne cesse de couler dans la région des Grands Lacs. La République démocratique du Congo qui durant le génocide rwandais avait en toute bienveillance accepter la proposition de la Communauté internationale de servir de terre d’asile aux millions de rwandais (hommes, femmes, enfants) fuyant les massacres dans leur pays s’est retrouvé pris dans un piège mortel pour son peuple. En une décennie, près de 7 millions de congolais sont morts. Depuis le début d’une prétendue guerre de libération, qui avait dans un premier temps permis d’écarter le président Mobutu du pouvoir, les congolais ont compris aujourd’hui que cette guerre n’a été qu’un prétexte à l’occupation de la RDC et à l’exploitation sauvage de ses ressources. A l’Est de notre pays, les différents rapports et témoignages de la population congolaise autochtone, de l’ONU, des églises ainsi que des différentes ONG attestent avec preuves à l’appui que (par milices et autres groupes armés interposés) les troupes rwandaises et ougandaises notamment, qui avaient conçu et organisé dès 1996, l’invasion du Zaïre pour y placer Laurent Désiré Kabila, n’ont jamais réellement quitté le territoire congolais qu’ils continuent de piller en y semant chaque jour la mort et la violence.

Mesdames, Messieurs,

En ce moment fatidique qui marque le tournant de l’histoire dans la région des Grands Lacs, le peuple congolais espère que la France fera comme par le passé le bon choix. L’histoire retiendra que le Général De Gaulle, lorsque les intérêts de la France étaient en jeu avait décidé de quitter le commandement de l’Otan en mars 1966. Le monde se souviendra que le président Mitterrand en 1992 avait courageusement décidé de participer à la guerre du golf pour sauver un État indépendant envahit par un autre, tandis que quelques années après, son successeur, le président Chirac en 2003 avait refusé de participer à la campagne de la deuxième guerre du golfe parce qu’elle ne correspondait pas à l’idée que la France se fait de l’utilisation de la force armée dans un conflit international. Nous osons donc espérer que dans le dossier de la crise des Grands Lacs, la France sous le Président Nicolas Sarkozy, emboîtera le pas à ces illustres prédécesseurs en faisant le bon choix en faveur de la vérité, de la justice et de la dignité des peuples de cette région sinistrée de l’Afrique.
En s’engageant dans une telle voie la France ne sera pas seule à se battre. L’action entamée par la justice espagnole contre 40 proches de Paul Kagamé devrait la conforter dans sa position. Elle bénéficiera bien sur aussi du soutien de 70 millions de congolais de la RDC, membres de l’espace francophone et résolument engagés dans le combat pour la Libération de leur pays.

Espérant que cette lettre ouverte vous encouragera dans tous vos efforts pour que la France continue à porter haut les valeurs fondamentales qui ont fait d’elle une référence parmi les grandes nations de notre planète, je vous prie de recevoir, Mesdames, Messieurs, l’expression de mes salutations distinguées.

Paris, le 6 Avril 2010


Faustin Shungu Okitawungu


Secrétaire Général de l’APARECO

The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a “time”, yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a time, yet It cannot be destroyed => Wolverine

Malcom

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *