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13-12-2025 Vol 19


Un rapport du Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, révélé jeudi par le journal français ‘Le Monde’, estime que des faits de “génocide” ont pu être commis en République démocratique du Congo (RDC) en 1996-1998 par des militaires rwandais ou soutenus par le Rwanda.

Un rapport du Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, révélé jeudi par le journal français ‘Le Monde’, estime que des faits de “génocide” ont pu être commis en République démocratique du Congo (RDC) en 1996-1998 par des militaires rwandais ou soutenus par le Rwanda.
Dans ce document dont le quotidien dit s’être procuré une version quasi-définitive, les enquêteurs des nations unies estiment que “les attaques systématiques et généralisées – contre des Hutus réfugiés en RDC après le génocide de 1994 contre les Tutsis – révèlent plusieurs éléments accablants qui, s’ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide”.

Interrogé à Genève, le porte-parole du Haut commissariat de l’ONU, Rupert Colville, a affirmé que ‘Le Monde’ avait “une mauvaise version du rapport”, tout en refusant de se prononcer sur le fond de l’article. “Il s’agit d’un projet datant de deux mois et la version définitive sera prête très prochainement”, a-t-il dit.

Radiographie des crimes

Ce rapport de 600 pages, qui présente une radiographie des crimes commis durant la décennie 1993-2003, se réfère en l’espèce aux faits imputés à l’Armée patriotique rwandaise (APR) durant la première guerre dans l’ex-Zaïre (1996-1998) et à son alliée l’Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), coalition soutenue par Kigali et menée par Laurent-Désiré Kabila (père de l’actuel président congolais) qui a pris le pouvoir à Kinshasa en mai 1997.
 

Le rapport décrit “la nature systématique, méthodologique et préméditée des attaques contre les Hutus (qui) se sont déroulées dans chaque localité où des réfugiés ont été dépistés par l’AFDL/APR sur une très vaste étendue du territoire”.

Nombre important de victimes

“L’ampleur des crimes et le nombre important de victimes, probablement plusieurs dizaines de milliers, sont démontrés par les nombreux incidents répertoriés dans le rapport. L’usage extensif d’armes blanches (principalement des marteaux) et les massacres systématiques de survivants après la prise des camps démontrent que les nombreux décès ne sont pas imputables aux aléas de la guerre”, est-il aussi écrit, selon ‘Le Monde’.

Plus d’un million de Hutus du Rwanda s’étaient réfugiés dans l’ex-Zaïre (devenu RDC), craignant des représailles du Front patriotique rwandais (FPR, dominé par les Tutsis) arrivé au pouvoir à Kigali à l’été 1994, après le génocide qui avait visé la minorité tutsi et certains Hutus.
L’objectif de l’APR, outre son soutien à l’AFDL qui devait libérer Kinshasa de 32 ans de règne de Mobutu Sese Seko, était de démanteler les camps de réfugiés hutu rwandais où se cachaient, parmi les civils, d’ex-militaires et miliciens ayant activement participé au génocide.

Kagame a tenté d’empêcher la publication du rapport

‘Le Monde’ affirme que le président rwandais Paul Kagame a tenté d’empêcher la publication de ce rapport et menacé de retirer les troupes rwandaises des opérations de l’ONU.
Dans une lettre au secrétaire général, Ban Ki-moon, citée par le quotidien, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, reprend cette menace “de revenir sur ses divers engagements auprès des Nations unies” dans le cas où le rapport “serait publié ou ferait l’objet de fuites dans la presse”.

Les massacres commis par l’APR et l’AFDL contre des civils Hutus rwandais mais aussi congolais avaient fait l’objet en 1997 d’une mission d’enquête de l’ONU dirigée par le Chilien Roberto Garreton, dont l’AFP avait obtenu copie en 2005.
Jamais achevée et constamment entravée par Kinshasa – où Laurent-Désiré Kabila régnait alors – cette enquête avait conclu à l’hypothèse d’une “intention génocidaire”, lors de massacres systématiques commis dans des camps mais aussi à travers le pays, les civils hutu qui fuyaient étant “pourchassés et exécutés”.

‘Le Monde’ précise par ailleurs que le rapport n’incrimine pas que le Rwanda. Entre 1998 et 2003, au moins 8 armées nationales et 21 groupes armés irréguliers ont pris part à “la deuxième guerre” de RDC, parfois qualifiée de “première guerre mondiale africaine”.

The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a “time”, yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine

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Malcom

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