[Since 1994, the world witnesses the horrifying Tutsi minority (14%) ethnic domination, the Tutsi minority ethnic rule with an iron hand, tyranny and corruption in Rwanda. The current government has been characterized by the total impunity of RPF criminals, the Tutsi economic monopoly, the Tutsi militaristic domination, and the brutal suppression of the rights of the majority of the Rwandan people (85% are Hutus)and mass arrests of Hutus by the RPF criminal organization =>AS International]
“Vandaag vraag ik me af of ik niet door welbepaalde mensen werd gemanipuleerd“.

Kagame is a Criminal dictator with a regime that operates in a manner much closer
to a criminal organization than a state supported by the Belgian Michel family.
The reality of modern day Rwanda is that of a police state in which the ruling minority
Tutsi and their leader impose harsh sentences and oppression on anyone that
contradicts the will of the Tutsi RPF government
rapport du 8 mai 1996 de l’auditeur général près la Cour militaire qui, de
l’avis de la commission, constitue la relation la plus minutieuse des faits
dramatiques qui se sont produits le matin du 7 avril 1994 (539b) et qui ont
coûté la vie de : Cpl Bruno Bassine, Cpl Alain Debatty, Cpl Christophe Dupont,
Cpl Stéphane Lhoir, Cpl Bruno Meaux, Cpl Louis Plescia, Cpl Christophe Renwa,
Cpl Marc Uyttebroeck, 1 Sgt Yannick Leroy et Lt Thierry Lotin.
Dallaire lors de la réunion à l’état-major des FAR, le colonel Marchal
réinstaure les patrouilles et escortes qui avaient été supprimées dans le cadre
de l’alerte ” stade rouge “. Il confie dans le même temps par radio
l’escorte de protection du Premier ministre Agathe au contingent belge ainsi
que la protection du site de Radio-Rwanda (V 1574 ; D 1502 ; A 223).
est en effet le seul habilité à détacher les escortes (V 1311-1319). Une note
du secteur, du 23 mars 1994, avait par ailleurs confié au bataillon belge la
responsabilité de l’escorte permanente de Mme Agathe ; d’autres escortes
étaient exécutées par le bataillon bengali (Rutbat) ; les patrouilles, quant à
elles étaient, effectuées tant par Rutbat que par Byubat (V 1313-1377).
entre le Lt Col Dewez et le Col Marchal quant au rétablissement de ces escortes
(C 1307).
supérieur, le Lt Col Dewez lui fait observer que l’escorte pour Mme Agathe est
une mission difficilement réalisable vu les difficultés de mouvement des
patrouilles et la présence de barrages. Le Lt Col Dewez prétend qu’il était
conscient que la situation était tendue et qu’instaurer une escorte cette
nuit-là prenait une autre dimension que précédemment. Il avait de sérieux
doutes quant à la réalisation de cette mission (C 1307 V 1287).
mesure visant à supprimer les escortes lui semblait logique au vu des
événements (IV 998). Il a été surpris que le secteur réinstaure les escortes
car il craignait que la situation ne se détériore (A 143). Le Col Marchal
répond que l’ordre lui avait été donné par le QG de la Force. Suite aux
directives du Gén Dallaire relatives à la protection de Mme Agathe, confirme à
01 h 18 le maintien de cette escorte (V 1287).
qui se trouve à l’aéroport avec ses jeeps pour y faire le plein d’essence, se
voit attribuer cette mission.
doublée et comportera quatre jeeps.
touristique qu’opérationnelle (V 1375 ; IV 886 ; A 428).
pouvoir monter des mitrailleuses automatiques MAG (IV 896 ; V 1375 ; C 1308).
Il était par ailleurs prévu, qu’en cas d’absence d’affûts, les MAG devaient
être emportées sans être fixées (V 1328).
si, en quittant l’aéroport, les jeeps du Lt Lotin étaient équipées d’affûts
pour MAG (V 1228).
opérationnelles du contingent belge est le suivant : le bataillon est dispersé
en 14 cantonnements allant de l’école abritant 90 militaires jusqu’à une villa
privée de 5 militaires.
Peace-keeping ” et non pour une situation de guerre civile, préoccupait le
Lt Col Dewez qui, après une reconnaissance sur place, avait fait part à
l’état-major général du problème d’insécurité que la dispersion des moyens et du
personnel pouvait constituer. L’opération de regroupement à l’aéroport devait
débuter le 15 avril 1994 (C 1306 ; A 272).
Cpl Lhoir avec leurs deux jeeps. Il signale qu’il se rend chez Mme Agathe.
répartis dans les jeeps comme suit : Lt Lotin Thierry et Cpl Dupont Christophe
; 1 Sgt Leroy Yannick, Cpl Meaux Bruno, Cpl Plescia Louis ; Cpl Debatty Alain,
Cpl Uyttebroeck Marc et Cpl Renwa Christophe ; Cpl Lhoir Stéphane et Cpl
Bassine Bruno (VI 1756).
cantonnement du peloton Mortiers et y récupère les jeeps du 1 Sgt Leroy et du
Cpl Debatty.
différents barrages aux carrefours, le Lt Col Dewez décide à 03 h 16 de lui
envoyer le Capt Marchal et deux jeeps afin de l’aider à franchir un barrage
situé avenue de la Republique.
indique que la mission Radio-Rwanda devient impossible vu la présence de
blindés qui bloquent le passage.
indiquer le chemin à suivre pour se rendre chez Mme Agathe. Entre-temps les
tirs se sont intensifiés de tous côtés, à tel point que la section du Capt
Marchal, se voyant encerclée et menacée par une mitrailleuse en batterie devant
elle, obtient, à sa demande, à 05 h 19, l’autorisation de se dégager.
Mme Agathe.
interne du Premier ministre à son domicile.
de se rendre à Radio-Rwanda. Ordre lui est donné de prendre une position
défensive et le secteur est informé.
quatre jeeps sont inutilisables et qu’ils sont soumis à des tirs depuis deux heures.
vingtaine de militaires rwandais, armés de fusils et de grenades, et que des
membres de la garde présidentielle lui demandent de déposer les armes. Le Lt
Col Dewez répond de ne pas rendre les armes mais de maintenir le dialogue.
Premier ministre de son domicile est signalée à 08 h 34 tandis que d’après des
témoignages de volontaires des Nations unies, cette fuite se situe à 07 h 40
(farde 24, p. 115 à 148).
affectés à sa sécurité qui vont la cacher dans la maison d’un voisin, M. Daff,
volontaire de l’ONU. Elle y est découverte par des membres de la garde
présidentielle qui la ramènent à son domicile où elle sera tuée vers 11 h 45
ainsi que son mari (VII 138, 145 ; B 622, 650, 891 ; A 177).
secteur. Sur ordre du Lt Col Dewez le Lt Lotin est déchargé à 08 h 43 de sa
mission d’assurer la protection de Mme Agathe.
demandent de rendre les armes, le Lt Col Dewez s’adresse à 08 h 44 une nouvelle
fois au secteur pour obtenir des directives. Le Lt Lotin fait part de
l’agressivité des militaires autour de lui et de frictions avec la garde
présidentielle.
laisser désarmer et de négocier ” à l’Africaine “. Le Lt Lotin
rétorque qu’il est trop tard car il a déjà quatre hommes désarmés à terre (V
122 1).
circonstances il l’autorise à rendre les armes s’il le juge nécessaire. Le Col
Marchal, à l’écoute sur le réseau bataillon, intervient dans les termes
suivants : ” Tu es sur place, c’est à toi d’apprécier la situation “.
Georges Aboagye, tous deux appartenant au contingent ghanéen, la résidence du
Premier ministre fut encerclée par des soldats rwandais porteurs de bérets
noirs et rouges, armés de fusils et de grenades. Les cinq Ghanéens et les dix
Belges furent désarmés sans résistance possible et conduits, les mains en
l’air, sous la menace des armes, vers un minibus VW qui attendait à l’extérieur
(farde 24, p. 127-138).
appelé par radio sur instruction de l’état-major rwandais pour se rendre au
domicile du Premier ministre (B 89 1 893) (VIII 117).
un militaire rwandais armé assis à l’arrière et le Maj Ntuyahaga de
l’état-major de l’armée, qui aurait affirmé aux occupants qu’il les emmenait
dans un endroit sûr (B 689-1647 et farde 24 p. 119-130-234).
Kigali les quinze militaires auraient été obligés, sur ordre du Maj Ntuyahaga,
de quitter le véhicule et de s’asseoir sur le tarmac situé à l’entrée du camp.
rumeur parmi les militaires FAR rassemblés dans le camp que les soldats belges
avaient abattu l’avion présidentiel (B. 619). Sur place l’Adj-chef
Sebutiyongera, secrétaire à la présidence, aurait répandu la même rumeur (VII
47).
soulèvement général pour le lynchage des militaires belges.
de l’ONU, le Capt togolais Apedo. Ensemble, ils rejoignent le bureau de
l’observateur où le Lt Lotin utilise, à 09 h 06, le poste de radio Motorola du
Capitaine pour informer le Lt Col Dewez que son équipe a été emmenée dans un
endroit inconnu et que deux de ses hommes se font tabasser et lyncher.
Col Dewez met le secteur au courant des faits et demande une intervention des
FAR ou de Rutbat pour dégager les Mortiers. N’obtenant pas de réaction, le Lt
Col Dewez interpelle par radio à 09 h 08 le Capt Schepkens, officier de liaison
auprès du secteur, en lui demandant si le Col Marchal est conscient de la
gravité de la situation et demande les mesures envisagées (IV 992 ; V 1223).
pour le tenir informé de la situation. À 09 h 10 le secteur indique au bataillon
le lieu de détention des Mortiers (V 1223 ; C 978).
handicapés de guerre se sont rués sur les militaires de l’ONU et les frappent à
coups de crosses, béquilles, pierres, râteaux ou les piquent à l’aide de
baïonnettes de fusil chinois, jusqu’à ce que quatre militaires belges
succombent rapidement des suites de leurs blessures (VII 48-55 ; B 691-693 ; A
176).
responsabilité, sont entre-temps fracturés (VII 137 ; V 1312).
s’interposer pour arrêter les tueries.
en compagnie d’autres officiers, tente d’empêcher les Rwandais de pénétrer dans
le local de permanence ONU où le Lt Lotin s’est réfugié avec quatre militaires
belges qui l’avaient rejoint en profitant d’un moment de confusion.
blessés (B 700).
le groupe Lotin en rampant sous un véhicule.
de six militaires belges et les cinq ghanéens se réfugient dans un local annexe
à celui de la permanence ONU.
par un tir d’arme à feu provenant de l’extérieur.
extrait du local et obligé de suivre les Rwandais. Menacé de mort dans un
premier temps, il est relâché et conduit à l’E.S.M. (école supérieur militaire)
d’où il entend siffler les balles provenant du camp de Kigali.
sous le tir des armes des Rwandais, obligeant les Belges et les Ghanéens à se
jeter sous les lits qui s’y trouvent et à se protéger derrière le cadavre du
soldat belge décédé.
ordonnent aux Ghanéens de quitter le local par une fenêtre qu’ils ont cassée.
Sous escorte, les cinq Ghanéens rejoignent le Capt Apedo à l’E.S.M. où ils y
rencontrent, vers midi, le Gén Dallaire et le Maj Maggen. Après avoir informé
le général que les militaires belges sont frappés et lapidés, les Ghanéens sont
reconduits sur ordre du général en véhicule à l’état-major de la Minuar où ils
arrivent vers 12 h 30.
pénétrer dans le local des Belges, se fait arracher son fusil Kalashnikov par
le Lt Lotin qui le tue à l’aide de son revolver (A 176 B 636).
belges qui appellent le Col Nubaha au secours (B 649). Des bombes lacrymogènes
sont lancées dans le local tandis que les Belges tirent avec la Kalashnikov.
Twahirwa aurait alors escaladé le toit du local pour y lancer, d’un trou
pratiqué dans ce toit, des grenades défensives (A 176 B623). Le Capt
Hategikimana, surnommé ” Power ” et le Lt Uzabakiriho, appartenant au
bataillon de reconnaissance, auraient contribué à cette action.
12 h 00 et 14 h 00 (VII 47 ; A 176 ; B 618-636 ; 652 ; 882).
entre 12 h 00 et 13 h 00 à un moment où il y avait déjà cinq victimes belges (B
697).
locaux voisins de l’ESM, la réunion convenue le soir précédent entre différents
responsables politiques et militaires.
cette réunion se tiendra dès 10 h 00 dans un quartier militaire en raison de la
présence de barrages en ville (V 1403).
compagnie du Maj Maggen pour s’y rendre. Le Maj Maggen signale qu’il a entendu
avant le départ une conversation entre le Gén Dallaire et un de ses adjoints,
concernant le décès de deux ou trois observateurs ONU au camp de Kigali (A
216-335).
Défense nationale, ils changent de véhicule et montent dans une voiture
conduite par un major de la gendarmerie rwandaise.
Dallaire constate la présence de quelques militaires revêtus de l’uniforme
belge allongés sur le sol. Il déclare qu’il a ordonné au chauffeur d’arrêter le
véhicule en vue de se rendre sur place, ce qui lui fut refusé par le chauffeur,
prétextant que les troupes au camp étaient hors de contrôle et que leur
sécurité serait en danger (D 1472 ; A 216).
bâtiment situé à 200 mètres du camp de Kigali.
cabinet du ministre de la Défense, qui a été informé dès 10 h 30 par le Col
Nubaha, commandant du camp de Kigali, de la tension qui y régnait (B 687).
au Col Nubaha de retourner au camp pour ” calmer les esprits “.
participants entendent des coups de feu provenant du camp. Certains se rendent
à l’extérieur pour apprécier la situation (B 630).
d’opérations à l’état-major, déclarera qu’en regardant par dessus le mur de
l’enceinte, il avait constaté la présence de corps qui jonchaient le sol devant
le bureau du commandant du camp. Il a alors téléphoné à l’E.S.M. où le
centraliste lui a répondu que les participants à la réunion étaient au courant
(B 695).
la réunion environ 15 minutes après les coups de feu et fut informé de la
situation générale par le Col Bagosora (D 873). À la fin de la réunion, vers
midi, le Gén Dallaire rencontre à l’extérieur du bâtiment les cinq Ghanéens et
le Capt Apedo qui le mettent au courant des faits, à savoir que des militaires
belges et ghanéens, transférés au camp de Kigali. avaient été frappés et
lapidés (24 p. 10 doss 57/95).
emmenés dans son véhicule, en sa compagnie, vers le QG de la MINUAR où ils
arrivent vers 12 h 30.
Ministère de la Défense où il a participé au comité de crise. Malgré ses
demandes d’obtenir des renseignements sur le sort des Belges et de pouvoir se
rendre sur place, il affirme qu’il n’a obtenu aucun renseignement concret, mais
qu’interdiction lui fut donnée de se rendre au camp vu l’état de mutinerie qui
y régnait (V 1382).
dire que tout était terminé. Il a vu comment on a retiré quatre cadavres du
local ONU et comment les victimes furent pillées (A 623).
averti par le Col Marchal que 13 Belges avaient été tués au camp de Kigali.
Cette information ne pouvait à ce moment être vérifiée (D 1476).
Ndindiliyimana a eu confirmation du décès des Belges et qu’en sa compagnie, il
s’est rendu à l’hôpital de Kigali où il découvre, vers 23 h 15, les corps
entremêlés de militaires belges qu’il croit correspondre à 11 dépouilles
mortelles. La manière dont les corps étaient entassés ne lui aurait pas permis
de déterminer le nombre exact de victimes, à savoir dix ou onze (B 875). “
passages, à un certain nombre de constatations et de soumettre quelques points
cruciaux à un examen approfondi, la commission entend apporter deux précisions
:
disposait ou non, pour exécuter sa mission d’escorte le matin du 7 avril, de
ses mitrailleuses MAG, le capitaine Marchal, qui a encore rencontré le
lieutenant Lotin à un barrage, déclare : ” Parce que les jeeps étaient
ouvertes et qu’on voyait ce qu’il y avait dans les jeeps. Si les mitrailleuses
sont en super structure, dès qu’elles sont dessus, on les voit. C’est clair.
Maintenant, quand les quatre véhicules de Thierry Lotin étaient arrêtés au
niveau du carrefour des Milles Collines, j’ai parlé avec Thierry Lotin, je suis
allé vers lui, on a discuté, on a dialogué. J’ai vu un peu ce qu’il y avait dans
ces véhicules et j’ai le sentiment qu’il ne les avait pas. ” (540b) On
peut chercher l’explication dans l’ordre ” équivoque ” du commandant,
qui ne voulait plus voir de mitrailleuses : ” Le commandant de bataillon a
signalé ne plus vouloir voir les MAC et les MINIMI sur les véhicules
dorénavant. Les commandants de compagnies n’étaient pas très d’accord. Après
discussion, le commandant de bataillon est resté sur sa position. Il invoquait
la raison, s’encadrant dans le contexte dont nous avons parlé, selon laquelle
ces armes étaient trop agressives pour la population. Dewez a donné l’ordre de
les enlever des véhicules. C’est ici que se trouve l’ambiguïté. L’ordre est
venu tel que je vous le décris. Je l’ai transmis aux compagnies. J’ai présenté
la version du commandant de bataillon. Un des mes chefs de peloton, le plus
ancien, est monté au créneau et m’a dit : ” Mais, capitaine, c’est comme
envoyer des pompiers au feu sans les lances d’incendie.
intellectuelle vis-à-vis de mon commandant de bataillon, je lui ai dit : ”
Je ne veux plus voir les MAC et les MINIMI, mais cela ne t’empêche pas d’avoir
les mitrailleuses et les munitions dans tes véhicules en cas de besoin. ”
Voilà une interprétation personnelle. Je trouve l’ordre ambigu. (…) Il
existe, à mon sens, une certaine marge d’interprétation. C’est à cet égard que
joue, peut-être par l’expérience mais en tout cas l’ancienneté et le feeling.
Je suis certain qu’un autre commandant de compagnie a agi comme moi. Le capitaine
Lemaire, comme moi, a toujours gardé les moyens dont il disposait à l’intérieur
des véhicules. Le lieutenant Lotin était plus jeune. Je ne sais pas comment il
a interprété l’ambiguïté ou en tout cas, la marge d’interprétation qu’on lui
laissait. ” (541b)
que le groupe Lotin ait été chargé de la mission d’escorte de la Première
ministre Mme Agathe Uwilingiyimana alors que, la veille au soir, cette tâche
avait été attribuée à l’une des sections de la 16e compagnie.
werd eerst aan onze compagnie gegeven. Ze werd rond middernacht ”
gecanceled “. Vervolgens en rond 1 uur werd de opdracht aan het peloton
Mortieren overgedragen. ” (542b)
n’ai jamais désigné le lieutenant Lotin pour escorter Mme Agathe. À un certain
moment, plusieurs escortes devaient être faites. Le lieutenant Lotin se
trouvait avec une autre équipe à l’aérodrome pour faire le plein ; le
commandant de compagnie avait gardé ces hommes pour renforcer son dispositif.
Pour ma part, je devais récupérer les gens du peloton Mortier comme réserve et
pour assurer des escortes éventuelles.
possible car son dispositif serait déforcé. Nous avons fait un compromis et je
lui ai dit qu’il pouvait garder une équipe il y avait quatre jeeps mais que
l’autre, soit l’équivalent d’une escorte, devait rentrer, car je devais pouvoir
compter dessus. C’est en fonction de ce premier ordre que le lieutenant Lotin a
décidé de laisser le sergent Pauwels je crois et son équipe à l’aérodrome et
que lui-même est revenu vers Viking. Plus tard, j’ai dit au lieutenant Lotin
que le peloton Mortiers devait escorter Mme Agathe de sa maison jusqu’à celle
de la radio et que, vu les circonstances, j’exigeais une double escorte. C’est
tout ce que j’ai dit. ” (543b)
elle, la commission a examiné trois points cruciaux :
paras. 2. l’attitude des militaires. 3. la question de savoir si l’on aurait pu
dégager les 10 paras.
question de savoir si le meurtre des dix paracommandos belges doit être
considéré comme un événement qui a été la conséquence d’un concours malheureux
et fortuit de circonstances, ou bien comme faisant partie d’un plan délibéré
dans lequel l’accusation faite aux Belges d’être responsables de l’attentat
contre l’avion présidentiel a servi de prétexte pour provoquer le retrait des
troupes belges qui constituaient l’épine dorsale de la MINUAR.
éléments à l’appui de trois hypothèses. Le colonel Vincent, par exemple, chef
de la coopération technico-militaire, dit : ” Je n’ai jamais pensé au cas
de figure du 6 avril 1994. L’assassinat du président n’a été prévu par personne
et c’est pourtant cela qui a fait basculer la Rwanda dans l’horreur. ”
(544b)
“ L’assassinat de nos dix hommes demeure pour moi un fait qui sort
totalement du cadre des bonnes relations que nous avions toujours entretenues
avec le FAR et qui prévalaient toujours au moment des troubles. C’est dans cet
état d’esprit que nous nous trouvions le 7 avril au matin. ” (545b)
d’une autre hypothèse concernant la mort des dix Casques bleus. Selon MM.
Prunier et Rusatira, ils ont été tués parce qu’ils avaient été témoins du
meurtre de Mme Agathe. La commission fait toutefois remarquer que les Casques
bleus n’ont nullement été témoins de ce meurtre. Et même dans cette hypothèse,
reste à savoir pourquoi le major Bernard Ntuyahaga a emmené les Casques bleus,
alors qu’il pouvait constater sur place que Mme Agathe Uwilingiyimana ne se
trouvait plus avec eux.
l’opération MINUAR, était chargé des opérations à KIBAT II en tant que S3, le
meurtre des paracommandos belges fut la conséquence d’un plan politique et
prémédité. ” Donc, pour moi, l’assassinat du président rwandais a permis
l’enchaînement des faits suivants, à savoir : attiser un peu plus la colère de
la population et de l’armée et cela, par l’intermédiaire de la radio des Mille
Collines ; attribuer l’attentat du président, via cette radio, aux militaires
belges de l’ONU et, naturellement par voie de conséquence, réaliser le souhait
du pouvoir en place, c’est-à-dire marquer par une action brutale ” le
retrait du détachement belge “, en lui portant directement atteinte. Ce
départ des militaires belges a naturellement laissé les mains libres aux
extrémistes que nous connaissons bien et cela pour régler le problème rwandais,
c’est-à-dire le problème Tutsi, etc. ” (546b).
nettement dans le sens de cette troisième hypothèse, en particulier qu’ils
s’agissait d’une action préméditée.
connaissance de la formation, dans la région de Liège, d’un groupe de
mercenaires ou de paras belges qui devaient perpétrer un attentat contre le
président : ” Ik heb Nahimana de eerste keer ontmoet in december 1993. Die
studeerde op dat ogenblik en studeert misschien nu nog in Waver. Ik heb toen
tegen Habyarimana gezegd : ” Kijk mijn vriend, die historie heeft mij tot
nu toe al enorm veel geld gekost. Een ticket Brussel-Kigali is niet goedkoop en
ook faxen is duur. Kan ik geen kanaal hebben in Brussel of kunt u mijn kosten
terugbetalen ?
voorgesteld. Over hem ben ik later ernstige twijfels gaan koesteren. De
president had hem voorgesteld als tussenpersoon in België omdat hij liever niet
had dat ik telkens via de officiële ambassadeur van Rwanda in België passeerde.
Als ik terugkijk op wat er allemaal gebeurd is, dan weet ik het niet zo goed of
ik opnieuw op dezelfde manier zou werken. Nahimana heeft mij rond half maart,
een goede drie weken voor de aanslag van 6-7 april, opgebeld. … ”
Notre président, il y a des lourdes menaces qui pèsent sur sa tête. ” Ik
zeg dan : ” Monsieur Nahimana, vous devez vous expliquer ; dites-moi de
qui il s’agit ? ”
…Wij hebben gehoord, zo zei hij, dat er in de streek van Luik een groep
huurlingen of Belgische militaire opgeleid worden om een aanslag te plegen op
de president. Vraag : Wanneer was dat precies ? Dat was rond half maart. Ik kan
de juiste datum nog terugvinden in mijn notaboekje. Vandaag vraag ik me af of
ik niet door welbepaalde mensen werd gemanipuleerd. Men wist dat ik in België
een aantal politieke contacten had, eerst met Willy Kuijpers en nadien ook nog
met andere politici.
laten doorsijpelen, informaties die misschien perfect pasten in de politiek tegen
de Belgische Staat en tegen de Belgische para’s, die in die periode in Rwanda
meer en meer vorm kreeg. ” (548b)
l’auditeur militaire : ” Ce sont des militaires belges qui ont abattu
l’avion, cinq ont été abattus sur place et 5 autres le seraient par après. La
personne précisait que ces militaires avaient été dénoncés par des casques
bleus du Bangladesh. “
commission une lettre dans laquelle elle réitère à peu près ce récit : ”
… En effet, je suis journaliste photographe, et ayant appris la chute de
l’avion du Président Habyarimana, le 6 avril vers minuit, je me suis rendu le
lendemain vers 10 heures à l’ambassade du Rwanda, afin d’y prendre le visa
nécessaire pour me rendre à Kigali pour couvrir l’événement comme la plupart de
mes confrères. Arrivé à l’ambassade, alors que j’étais en train de remplir les
formulaires, j’ai été frappé par une conversation entre un groupe de rwandais.
Ceux-ci qui m’ont dit par la suite être des stagiaires à l’École Royale
Militaire, sortaient des bureaux de l’ambassade, disant que c’était confirmé,
que c’était bien des paras belges qui avaient abattu l’avion du Président
rwandais. Ensuite, ils ont déclaré, que les soldats belges avaient été vus et
dénoncés par des soldats bengalis de la MINUAR, et que trois d’entre eux
avaient été abattus.
ce qui m’a permis de suivre aisément la conversation. ” Ensuite, M. Eugène
Nahimana est sorti à son tour des bureaux et a annoncé la mort de 10 paras
belges. Comme j’avais eu l’occasion de rencontrer M. Nahimana auparavant, je me
suis adressé à lui en lui faisant part de mon étonnement, et mettant sa parole
en doute quant à l’implication des Belges dans cet attentat, et m’étonnais
aussi que 10 soldats aient pu être exécutés par l’armée rwandaise. M. Nahimana
et les autres Rwandais présents ont monté le ton me disant que c’était normal
qu’ils soient tués vu que c’était bien eux qui avaient abattu l’avion de leur
Président. Je n’ai pas cru nécessaire de prolonger le débat, je me suis rendu à
l’agence Belga, j’ai fait part de la conversation à un journaliste de l’agence,
et ensemble nous avons décidé de ne pas tenir compte d’une information qui nous
paraissait des plus fantaisistes. Il était à ce moment-là environ 11 heures du
matin ce 7 avril 1994. “
point près, les informations livrées par cette lettre : ” Heel vroeg in de
ochtend van 7 april om 4 uur kreeg ik een telefoon van een vriend uit Kigali,
die ik had leren kennen tijdens de vele keren dat ik in Rwanda was geweest. Die
zei mij het volgende : ” Johan, sais-tu ce qu’il s’est passé ? J’ai
dit : ” Mais non, explique “. Ik vroeg hem dan ” Jean-Baptiste,
pourquoi me téléphones-tu à cette heure-ci ? Tu sais quelle heure il est, ici,
à Bruxelles ? On dort encore … J’espère que tu me réveilles avec une bonne
raison. ” ” Oui, mais ” zegt hij ” on vient de tuer le
président “. Question : Il était quelle heure ? Réponse : Il était,
madame, quand il m’a téléphoné, environ 4 ou 5 heures du matin …
heure de différence. In de loop van dezelfde ochtend belt Eugène Nahimana mij
op. Hij zegt mij : ” Ziet ge wel dat ik gelijk had. Gij hebt mij nooit
willen geloven en ge hebt geen enkel initiatief genomen. Vandaag is het zo ver
de president is vermoord door de Belgische para’s. ” Question : Hoe laat
was dat ongeveer ? Réponse : Ik vermoed dat het toen 10 30 à 11 uur was,
alleszins het einde van de voormiddag. Question : C’était toujours le 7 ? En
effet. Ik heb hem toen onmiddellijk gevraagd hoe hij dat wist. Hij
zei mij : ” Parce qu’on les a. Il faut déposer une plainte à La Haye
contre la Belgique, parce que ce sont les Belges qui l’ont tué “. Je lui
ai dit : ” Si vous avez les paras, faites-moi un plaisir, il faut bien
veiller à leur sécurité et les maintenir surtout en vie qu’on puisse les interroger
pour savoir qui est derrière tout ça. ” Hij heeft mij in de loop van die
namiddag opnieuw opgebeld, ik weet niet meer precies hoe laat. Het is
ondertussen immers al drie jaar geleden. Ik herinner mij wel dat hij mij die
dag twee of driemaal heeft opgebeld. In de loop van de namiddag zei hij mij :
” Wij hebben ze, de para’s, ze hebben geprobeerd te ontsnappen en ze zijn
vermoord ” (549b).
auquel M. Nahimana (550b) a communiqué le meurtre des paras.
qu’il était à l’ambassade du Rwanda à Bruxelles, le 7 avril au matin, mais il a
nié être au courant, dès ce matin-là, de la mort des 10 paras. ” Le matin
du 7 par la radio BBC, je crois. Les Américains et les radios ont d’abord parlé
de trois observateurs militaires sans fixer leur nationalité. ” Question :
Quand avez-vous appris la mort de nos dix paras ? ” Le 7, dans
l’après-midi. ” (551b)
l’assassinat des 10 paras, il réagit en déclarant ce qui suit : ” Je le
nie, c’est clair. L’information venait des militaires, ce n’était pas à moi
d’annoncer la mort des dix casques bleus. Beaucoup de choses se trament autour
de moi. Comment peut-on envoyer un dossier à l’UNO et remarquer qu’on s’est
trompé de personne ? Il y a un complot, une conspiration contre moi ”
(552b).
étonnant que l’ambassade rwandaise fût déjà au courant du drame qui se
déroulait au Rwanda.
s’ils (NDLR : le major Ntuyahaga et le colonel Bagosora) se sont parlé. Mais la
version du major me paraît invraisemblable, car la résidence du Premier
ministre ne se trouvait pas sur sa route. De plus, il a évacué les paras et les
a laissé désarmés dans le camp malgré l’accueil négatif qui leur avait été
donné. J’en ai déduit que le major avait reçu des ordres qui consistaient à
lever les mesures de protection à l’égard de Mme Agathe et de supprimer les
témoins. “
a déclaré que le major Bernard Ntuyahaga excitait des hommes en prétendant que
les Belges avaient abattu l’avion présidentiel (554b).
l’auditorat militaire : ” J’ai vu que des casques bleus belges sont
arrivés à pied en compagnie de militaires GP. Ils avaient les mains en l’air.
On les a stationnés devant le local ONU. Ils étaient sous la conduite d’un
sous-lieutenant GP dont je connais pas le nom. … J’ai entendu, au moment ou
les éléments GP arrivaient avec les casques bleus, l’officier qui les
conduisait chuchoter aux militaires stationnés au Tarmac que ces militaires
belges avaient abattu l’avion présidentiel. C’est à ce moment que les
militaires rwandais ont attaqué les casques bleus massivement et cruellement. ” (555b)
président du comité de crise (de la communauté rwandaise de Belgique), a, dès
le 7 avril 1994, diffusé une déclaration accusant les Casques bleus belges
d’être les auteurs de l’attentat contre le président Habyarimana :
Casques bleus non belges de la MINUAR, il est confirmé que les obus qui ont
abattu l’avion présidentiel provenaient du site occupé par les militaires
belges de la MINUAR.
d’un long processus destiné à porter les FPR au pouvoir, et mûri par une
puissance pour laquelle ont agi les militaires belges des Casques bleus de
l’ONU.
insistance le comportement indigne de la Belgique dans le processus de
pacification du Rwanda, alors que la Belgique est l’ancienne puissance de
tutelle du Rwanda et du Burundi.
différents crimes proviennent de la Belgique ; les auteurs du crime ultime sont
des militaires belges du contingent belge des Casques bleus, par ailleurs
impliqués dans les attaques contre des populations civiles ; la politique duFPR (dont le siège est situé à Bruxelles au numéro 3, rue de l’Observatoire)
bénéficie du soutien inconditionnel de plusieurs média et hommes politiques
belges.
internationale de condamner les auteurs de ces crimes ignobles et leurs
commanditaires et demandons au secrétaire général des Nations Unies le retrait
immédiat des troupes belges de la Mission des Nations Unies pour l’Assistance
au Rwanda (MINUAR) et l’envoi d’une force neutre et à la hauteur de la mission
de pacification. “
Rwanda’s Untold Story Documentary
This World Rwanda’s Untold Story BBC Documentary 2014 Twenty years on from the Rwandan genocide, This World reveals evidence that challenges the accepted story of one of the most horrifying events of the late 20th century. The current president of Rwanda, Paul Kagame, has long been portrayed as the man who brought an end to the killing and rescued his country from oblivion.
Winsen, a confirmé : ” ils ont été assassinés à la suite d’une information
concernant l’attentat contre l’avion présidentiel “. À la question de
savoir qui a diffusé cette information, M. Van Winsen a répondu : ” Majoor
Bernard … een adjunct die om 9 uur ’s morgens met zijn combi toevallig in de
rue Jean-Paul VI passeerde. ” (556b)
l’avion présidentiel a été répandue très tôt. Le colonel Dewez déclare : ”
C’est une information qui, je crois, est passée par le capitaine Marchal
lui-même ou l’une de ses équipes. Cela devait être tôt dans la matinée,
peut-être à 4, 5 ou 6 heures, je ne sais plus exactement . ” (557b) Le
colonel Marchal déclare qu’à 5 h 56, le bataillon l’a informé que des rumeurs
rendaient les Belges responsables de l’attentat contre l’avion présidentiel
(558b). Au moins trois témoins le capitaine Marchal, commandant de compagnie,
le major Choffray, S3, et le major Bodart, conseiller en droit des conflits
armées confirment toutefois que la nouvelle circulait déjà beaucoup plus tôt.
Le capitaine Marchal déclare qu’il a eu cette information par un barrage, lors
d’une patrouille, vers 3 h du matin, et qu’il l’a immédiatement transmise au
bataillon (559b).
l’attentat contre l’avion présidentiel, à la fin de la nuit du 6 avril, il a eu
connaissance de la rumeur selon laquelle les Belges étaient les auteurs de
l’attentat (560b). Le major Bodart : ” Les premiers renseignements venant
de l’aéroport, confirmés par Rutongo, c’était, si je me souviens bien vers 20 h
30, 20 h 45. Je crois que dans l’heure qui suivait, si je me souviens bien 21 h
30, 22 h, on entendait déjà, et je crois que c’était venant de l’aéroport, des
gens qui disaient : ” Des bruits courent que ce serait des Belges qui
auraient descendu l’avion. ” (561b)

le témoignage écrit qu’il a donné à l’auditeur général près la Cour militaire,
le général Dallaire a lui aussi livré une indication importante comme quoi le
meurtre des 10 paracommandos belges devait être considéré comme un élément d’un
plan délibéré. Il relate comment, peu après midi, le colonel Bagosora et le
chef d’état-major de la gendarmerie lui ont déclaré que les événements au camp
de Kigali montraient que les troupes belges de la MINUAR feraient mieux de se
retirer du Rwanda. ” Both, however,
expressed concerns to me for the first time that it may be best to get the
Belgians out of UNAMIR and Rwanda because of the rumours that they had shot
down the Presidential airplane and the reactions already happening in Camp
Kigali. ” (562b)
The Truth can be buried and stomped into the ground where none can see, yet eventually it will, like a seed, break through the surface once again far more potent than ever, and Nothing can stop it. Truth can be suppressed for a “time”, yet It cannot be destroyed. ==> Wolverine