So long as justice and accountability for RPF past and current crimes are ignored and delayed, Peace and Stability will remain illusive and impossible in Rwanda=>ASIF]
Depuis, les « gendarmes des Américains en Afrique » (et ailleurs) sont présentés comme des victimes et toutes les stratégies de « com » imaginables y participent.
Dans la foulée, bien entendu, on se plaît à présenter, tout « Hutu », ou membre ou ex membre des FAR (Armée légitime du Rwanda ou Front armé rwandais), FDLR (Front Démocratique de Libération du Rwanda), comme « génocidaire », ce qui est, re-bien entendu, une ineptie notoire (visant à faire taire et à éliminer, ici et là-bas).
Cette majorité Hutu s’est vue, et se voit encore, dépouillée de tout droit, même de défense correcte, de même que ceux qui ont conscience de l’énorme manipulation à laquelle nous assistons pour pouvoir régner, sur l’Afrique, ses terres, ses soleils….
Pour ce faire, on n’hésite pas à traiter, taxer, insulter, de « négationniste », ici et là, qui lève le petit doigt.
Mais, dites-nous, qui sont les vrais « négationnistes » ?
Aux vrais “Négationnistes”
En Belgique, comme au Rwanda, on fourbit les armes idéologiques propagées par les mots et des lois contre les décrétés accusés « négationnistes ».
Au nom du mot “négationnisme”, de son utilisation, et de la loi de 1995 mise au point suite à l’apparition de Faurisson qui niait l’existence des chambres à gaz, voici, ou revoici, notre « lettre aux vrais négationnistes ».
Nous rappelons qu’il ne s’agit pas de parler de la Shoah qu’ont subie les Juifs mais bien de l’amalgame que certains veulent imprimer dans les esprits en Belgique et ailleurs au sujet du Rwanda,
cela afin de cacher les vrais enjeux sur toute l’Afrique et la majorité des crimes dont ils sont complices, depuis 1990, au moins.
Ceux qui empêchent les autres de pleurer leurs morts.
Ceux qui nient la mort des autres en ne parlant que de la leur ou de celles de leur clan, qui empêchent les autres d’en parler en les effrayant, en effrayant les chercheurs ou les diseurs de vérités.
Aux vrais négationnistes, ceux qui, sans vergogne, nient, étouffent la parole et les deuils, le chagrin de ceux qui savent, ceux qui les relayent et empêchent, interdisent, nient leur existence ou la salissent,
ceux qui veulent répandre à tous cris le mensonge dans les nouvelles générations ignorantes par le biais de l’enseignement et de l’éducation permanente, de la culture et de la politique, et ce, avec les deniers publics, les nôtres, ceux qui traînent les autres devant des tribunaux qu’ils n’ont nullement mérités,
ceux qui soutiennent le bien fondé d’une justice inique et improvisée, transformant les lieux publics en tribunaux expéditifs, ceux qui corrompent, qui payent de faux témoins, qui avilissent l’intégrité et toute parole humaine, toute conscience restante, ceux, de nos élus, de noo élites, universitaires ou pas, qui osent les soutenir, et se présentent, souriant(e)s, faussement innocent(e)s, sur des écrans et à la tête de parterres de conférences, abuseurs(se)s patentés, indignes d’éducation populaire ou pas, ceux qui cherchent travestir l’histoire, ceux qui utilisent la victimisation au bénéfice matériel de leur propre descendance ou communauté, afin, peut-être, de rendre plus exceptionnelle leur histoire, ceux qui par tous les biais s’ingénient à empêcher la libre expression, quand il s’agit de celle des autres, détournant notamment les canaux médiatiques à leur avantage ; cela, au nom, à présent, d’une prétendue « résilience » personnelle, clanique ou communautaire, revendiquée.
Ils ne sont pas conscients, sans doute…. qu’à long terme, ils auront tort….
A ceux-là, négationnistes de la vérité, nous disons :
nous soutenons ceux qui en ont besoin et qui veulent qu’on sache ce qui s’est passé et ce qui se passe.
Annik Ferauge
– Avril 2010, repris en 2011
En complément, veuillez trouver ici, résumé d’un livre récemment paru.
Carnages, Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique
Pierre Péan – Fayard, novembre 2010
Résumé par Mr Philpot
Pierre Péan a mis les pieds en Afrique pour la première fois en 1962, dans la foulée des libérations, mais aussi dans la foulée d’une nouvelle sorte de domination qu’on a fini par qualifier de néo-colonialisme, dont le lâche assassinat en 1961 de Patrice Lumumba, libérateur du Congo, est devenu le symbole.
Au moins douze des trente livres que Pierre Péan a publiés depuis ce temps, portent sur l’Afrique et particulièrement sur la politique française en Afrique mais aussi, à un moindre degré, sur celle des autres pays-grandes puissances.
Nombreux sont ceux qui le placent parmi les plus grands journalistes d’enquête au monde. Il réunit toutes les qualités de l’écrivain limpide et incisif à celles du journaliste rigoureux et sans complaisance, dont les sources, principalement documentaires, sont toujours fiables, et dont le carnet d’adresses n’a pas d’égal.
C’est grâce à ce parcours incomparable qu’il a pu s’attaquer à un sujet aussi complexe et périlleux, mais ô combien important, que celui des guerres secrètes que les grandes puissances ont menées en Afrique depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Carnages, Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique (Fayard, 2010) n’est pas seulement un tour de force par l’ampleur de la matière traitée mais aussi par les révélations sur des événements que l’on pense, souvent à tort, connaître.
Parmi celles-ci, les plus importantes concernent, à notre avis, le rôle d’Israël dans les guerres et les joutes de pouvoir qui ont laissé tant de morts sur le continent.
À titre d’exemple, peu après que le Général de Gaulle a commencé à parler en 1959 de l’autodétermination de l’Algérie, David Ben Gourion, premier ministre d’Israël, a essayé de convaincre de Gaulle, ainsi que tous les fonctionnaires français d’adopter sa solution : la partition de l’Algérie pour faire en sorte qu’il y ait une population française permanente le long de la Méditerranée qui serait alimentée par l’émigration de la France vers l’Algérie d’un million de Français.
Lors de sa deuxième tentative de convaincre de Gaulle, ce dernier lui a répondu : « Ma foi, vous essayez de créer un nouvel Israël en Algérie! » Il faut ajouter qu’Israël voulait être récompensé pour des attentats commis par le Mossad contre des dirigeants du FLN algérien pour le compte de la France.
Cette recherche d’une « profondeur stratégique » de la part de l’État hébreu expliquerait beaucoup son implication dans la politique et les guerres africaines, du Caire au Cap et de Djibouti à Dakar.
C’est sous cet angle qu’il faut regarder les bouleversements au Soudan, le plus grand pays de l’Afrique. Péan cite une conférence d’Avi Dichter, ministre israélien de la Sécurité intérieure, prononcée en Hébreu à l’Institut de sécurité, en septembre 2008.
Traitant du Soudan et de sa région le Darfour, il dit : « Pourquoi cette ingérence? Parce qu’il y a un lien avec la question palestinienne (…) Il est important que le Soudan n’arrive pas à se stabiliser durablement. Important qu’Israël ait maintenu le conflit au Sud-Soudan pendant trois décennies, et qu’il le maintienne maintenant dans l’ouest du Soudan [Darfour]. (…) Il faut jouer sur les conflits ethniques et confessionnels, poursuit Dichter, et prolonger ainsi la profondeur stratégique d’Israël. C’est ce qu’a résumé Golda Meir quand elle s’est saisie du dossier en 1967. : ‘Il faut affaiblir les pays arabes dans leurs potentialités’ ». Pour y arriver le patron de la Sécurité intérieure, Dichter, propose divers moyens alternés, « tantôt la force, tantôt la diplomatie, tantôt les moyens de la guerre secrète. »
Mais Pierre Péan démontre aussi avec brio que les chefs d’orchestre des guerres secrètes en Afrique depuis plus de 20 ans se trouvent, non pas à Paris, ni à Londres, ni à Jérusalem, malgré leurs intérêts et interventions respectifs, mais à Washington.
Son portrait de Roger Winter, directeur depuis 1980 de la nébuleuse ONG US Commitee For Refugees et homme à tout faire de Washington en Afrique, donne froid dans le dos. Mais surtout il aide à comprendre les terribles guerres, toujours en cours, qui ont mis l’Afrique centrale à sac, de Kampala, en Ouganda, à Kinshasa, au Congo.
Les lecteurs québécois seront très intéressés par les détails fournis sur le rôle du Canada dans ces guerres meurtrières. Comment Jean Chrétien, et son neveu Raymond Chrétien, alors ambassadeur du Canada aux États-Unis ainsi que le général Maurice Baril, ont sacrifié des millions de réfugiés rwandais et de congolais pour satisfaire les visées stratégiques de Washington au Congo.
Bref, ils ont manigancé avec l’administration Clinton pour qu’aucune force d’interposition n’intervienne au Congo (l’ex-Zaïre) en novembre 1996, laissant ainsi la voie libre au Rwanda, soutenu par Washington et Londres, pour envahir ce pays et tuer des centaines de milliers de Rwandais, surtout des femmes en enfants en fuite, ce qui a abouti à la prise du pouvoir à Kinshasa.
Et dans cette guerre, Israël n’est jamais loin. Plusieurs avaient remarqué que le président rwandais Paul Kagamé a visité Israël à l’automne 1996 pour rencontrer le premier ministre Netanyahou peu avant l’invasion de l’ex-Zaïre en novembre 1996.
Pierre Péan explique pourquoi. En fait, Kagamé s’était rendu auparavant à Washington pour préparer l’invasion. Là on lui a conseillé d’aller en Israël pour s’assurer de la neutralité du Mossad (services secrets israéliens) qui s’occupait de la sécurité du président Mobutu de Zaïre.
Les lecteurs québécois seront également intéressés d’apprendre de qui relevait vraiment celui qu’on a érigé en héros international, Roméo Dallaire, au Rwanda au printemps de 1994.
Selon Pierre Péan, « les ‘grandes oreilles’ françaises, basées sur l’île de la Réunion , dans l’océan indien, (lire les services secrets), détectent que le général Dallaire, patron des Casques bleus, envoie ses ordres d’opération, avec demande de directives, non pas à ses supérieurs de l’ONU, à New York, mais au lieutenant Daniel Schroeder, patron américain de l’opération prétendument humanitaire baptisée Support Hope, avec copie au lieutenant-colonel, Jim Anderson, qui est à l’ambassade américaine récemment rouverte à Kigali. Dans les faits, poursuit Péan, Dallaire est passé sous commandement américain, Washington considérant Boutros Boutros-Ghali, le secrétaire général de l’ONU, comme inféodé à la France. »
Carnages, Les guerres secrètes des grandes puissance en Afrique est un livre passionnant, bien écrit et essentiel pour comprendre les 50 dernières années en Afrique mais aussi dans les grandes capitales de l’Europe et de l’Amérique.
African SurViVors International (AS International) is an international nonpartisan charity organization devoted to defending human rights. It’s an organization working to promote democracy and national reconciliation, inside countries of the African Great lakes Region.
AS International centers its work on the twin concepts of freedom of self-determination and freedom from tyranny. These ideals include the belief that all human beings have the rights to speak freely, to associate with those of like mind, and to leave and enter their countries. Individuals in a free society must be accorded equal treatment and due process under law, and must have the opportunity to participate in the governments of their countries;
AS International’s ideals likewise find expression in the conviction that all human beings have the right to be free from arbitrary detainment or exile and from interference and coercion in matters of conscience. ASI does not support nor condone violence.