L’abbé Joseph Sagahutu, dans “Espérer contre toute espérance“
L’assassinat de Mgr Christophe Munzihirwa le 29 octobre 1996 , Archevêque de Bukavu, le 29 octobre 1996, dès l’attaque du Zaïre par l’Armée Patriotique Rwandaise du Général Paul Kagame, s’inscrit dans la logique de la purification ethnique, des nouveaux seigneurs de guerre en Afrique des Grands Lacs : détruire toute autorité morale et éliminer tous les témoins de la tragédie surtout quand ils étaient suspectés d’établir des liens avec l’étranger.
Au Rwanda et au Congo, les religieux furent aussi pourchassés et massacrés parce qu’ils étaient susceptibles d’offrir un havre de paix aux réfugiés rwandais et qu’ils avaient été témoins des massacres de populations ou de leurs confrères.
Le massacre des Frères Maristes d’origine espagnole à Nyamirangwe le 31 octobre 1996, le massacre de 11 religieux et religieuses d’origine rwandaise à Kalima le 2 mars 1997, s’inscrivent, eux aussi, dans la même logique.
Unique rescapé du massacre de Kalima, l’abbé Joseph Sagahutu a rencontré l’archevêque Mgr Christophe Munzihirwa avant son assassinat.
Devant l’afflux de réfugiés rwandais et sa détermination à les accueillir le mieux qu’il pouvait, l’Archevêque Munzihirwa avait confié à l’abbé Joseph Sagahutu, la charge pastorale de Vicaire de sa paroisse natale de Burhale.
Dans ses divers entretiens avec l’Archevêque, celui-ci lui recommandait de garder espoir : « Espérer contre toute espérance ». L’auteur a gardé cette phrase comme testament et comme nourriture sur son long et périlleux chemin d’exil.
Depuis 1994, le monde entier est témoin de la domination ethnique horrifiant de la minorité Tutsi.
Since 1994, the world witnesses the horrifying Tutsi minority (14%) ethnic domination, the Tutsi minority ethnic rule, tyranny and corruption in Rwanda.
The current government has been characterized by the total impunity of RPF criminals, the Tutsi economic monopoly, the Tutsi militaristic domination, and the brutal suppression of the rights of the majority (85% Hutus) of the Rwandan people by the RPF criminal organization.